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Un mot sur "Méthodologie et Ufologie"

Photo du rédacteur: navigateur88navigateur88
La méthodologie est souvent définie abusivement comme une simple manière de procéder. En réalité, d'un point de vue scientifique, elle relève de l'épistémologie. La méthode, quant à elle, est un savoir-faire que nous acquérons avec le temps et l'expérience. La méthodologie en constitue par conséquent le résultat.

En science, la recherche repose sur des méthodes rigoureuses qui permettent la vérification des hypothèses à l'aide d'outils éprouvés. Il est essentiel d'élaborer une méthode reproductible, afin que l'expérience puisse être répétée autant de fois que nécessaire, tout en éliminant les biais. Nous sommes donc en présence d'un processus dynamique, une démarche rationnelle permettant d'examiner les phénomènes de manière critique et systématique.

En ufologie, une telle méthodologie fait défaut. Le seul matériau disponible est le témoignage humain. Ce dernier repose sur la communication d'un fait par une personne ayant assisté à un phénomène qu'elle n'a pas réussi à rationaliser pour diverses raisons. L'enquêteur, qui n'a rien vu lui-même, se contente de recueillir la parole du témoin. Il est important de ne pas confondre cet enquêteur avec une autorité détentrice d'un savoir supérieur. Pourtant, le témoin peut parfois présumer que l'ufologue venant recueillir son récit en sait davantage que lui. Une grande prudence s'impose ici : il ne faut pas laisser croire au témoin que nous possédons une vérité absolue. Cette prétention serait à la fois erronée et préjudiciable.

L'ufologue dispose certes d'une expérience concernant les OVNI et les témoignages. Toutefois, cette expérience repose uniquement sur l'accumulation de récits et d'observations subjectives, sans qu'aucune certitude scientifique ne puisse être établie. En conséquence, rien ne garantit que nous soyons dans le vrai.

Le témoignage constitue donc l'unique maillon fiable en ufologie. Contrairement aux photographies, souvent présentées comme une preuve absolue, mais qui, dans la plupart des cas, se révèlent floues, imprécises, ou bien documentent des objets d'interprétation douteuse. Les rares clichés présentant un intérêt particulier se sont fréquemment avérés truqués ou représenter des objets banals. Ainsi, le témoignage demeure le seul élément d'analyse.


Ce dernier doit donc être traité avec la plus grande prudence, afin de ne pas l'affaiblir ou l'altérer. Il met en jeu la perception sensorielle et la mémoire du témoin, deux éléments intrinsèquement faillibles. La croyance constitue un facteur perturbateur, mais elle est inhérente à l'esprit humain et doit être prise en compte.

Voici ce que nous apprend le site Imago Mundi (encyclopédie gratuite en ligne) sur la nature du témoignage :
"Comme toute croyance, la foi au témoignage peut être spontanée ou réfléchie. L'école écossaise, toujours portée à multiplier les facultés, l'explique en invoquant, avec Reid, deux instincts spéciaux, l'instinct de véracité et l'instinct de crédulité. Mais la foi spontanée au témoignage résulte naturellement de cette loi de la croyance en vertu de laquelle toute idée suggérée à l'esprit devient immédiatement objet de croyance, si elle n'est pas contredite par une idée adverse ; et quand bien même ces instincts existeraient, ils ne suffiraient pas à fonder une foi réfléchie, car la réflexion ne manquerait pas de leur opposer le souvenir des témoignages erronés ou mensongers dont on a déjà eu l'expérience. Il est donc nécessaire de déterminer les conditions d'une foi légitime au témoignage, et c'est là l'objet de cette partie de la logique qu'on pourrait appeler la méthodologie du témoignage. Les règles de la critique historique en sont une application particulière aux témoignages historiques ; mais la critique des témoignages judiciaires relève aussi de sa compétence. D'une façon générale, l'examen du témoignage doit porter successivement d'abord sur le fait attesté, puis sur la relation même du témoin. En premier lieu, le fait, pris en soi, peut être plus ou moins vraisemblable selon qu'il est plus ou moins conforme à ce que nous savons déjà des lois de la nature extérieure ou de la nature humaine. À mesure qu'un fait est plus invraisemblable, nous devons exiger des témoins qui le rapportent de plus sérieuses garanties de compétence et de véracité. Nous devons seulement prendre garde de ne pas considérer comme invraisemblable ce qui n'est que contraire à nos habitudes."

Ainsi, le témoignage humain ne peut avoir que trois causes : la réalité du fait, le mensonge ou l'erreur. Le mensonge est relativement rare en ufologie, bien que présent. Restent alors la réalité des faits et l'erreur d'interprétation. En ufologie, le témoin est presque toujours unique, ce qui implique qu'il est normal de rechercher sa sincérité sans pour autant le piéger ou le mettre en difficulté. L'enquêteur doit identifier d'éventuels ajouts involontaires au récit initial, tout en retranscrivant les faits avec la plus grande exactitude possible. L'ufologue a une obligation d'intégrité : il ne doit jamais tricher avec les données qu'il recueille.
L'enquêteur n'est pas là pour faire plaisir à un témoin en le renforçant dans ce qu'il pense. L'objectivité , les éléments à charge et à décharge sont obligatoire. Cela déplait souvent au témoin n'acceptant pas une hypothèse prosaique. Il faut l'accepter.

Ufo l'savoir non ?

(mars 2025)

 
 
 

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