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Les pistes de Nasca

  • Photo du rédacteur: navigateur88
    navigateur88
  • 4 août
  • 3 min de lecture
Les lignes de Nasca, situées dans le désert côtier du sud du Pérou, sont un ensemble impressionnant de géoglyphes réalisés par les cultures précolombiennes, principalement les Nasca, entre environ 500 av. J.-C. et 500 ap. J.-C. Ces dessins, parfois longs de plusieurs kilomètres, représentent des formes géométriques simples (lignes droites, spirales, trapèzes), mais aussi des figures animales, végétales, humaines et abstraites, dont certaines mesurent jusqu’à 300 mètres de long. Créés en enlevant la couche superficielle de pierres sombres pour révéler le sol plus clair en dessous, ils sont étonnamment bien conservés grâce à l’extrême aridité, l’absence de vent et la stabilité géologique de la région.


Longtemps considérées comme un mystère, les lignes de Nasca ont suscité de nombreuses interprétations, allant des théories farfelues — comme celle des pistes d’atterrissage pour extraterrestres — aux recherches archéologiques rigoureuses. Aujourd’hui, la majorité des chercheurs s’accordent sur une interprétation centrée sur la religion et les rituels, en particulier ceux liés à l’eau et à la fertilité. En effet, la région de Nasca étant désertique, l’eau était perçue comme un bien sacré et vital. Les lignes auraient donc été utilisées comme espaces cérémoniels : des parcours rituels empruntés par des processions, dans le cadre de cultes destinés à invoquer la pluie ou à honorer des divinités liées à la nature.

Cette théorie est renforcée par la découverte d’offrandes (fragments de céramiques, coquillages marins, objets rituels) près de certaines figures, suggérant une activité religieuse régulière. De plus, certaines lignes sont orientées vers des montagnes ou des sources d’eau, ce qui alimente l’hypothèse qu’elles faisaient partie d’un vaste système symbolique lié à l’environnement et à la gestion de l’eau. Les lignes pourraient aussi être en rapport avec les « puquios », des aqueducs souterrains sophistiqués construits à la même époque, soulignant encore davantage le lien entre les géoglyphes et les ressources hydriques.

Des interprétations astronomiques ont également été proposées, notamment par Maria Reiche, une mathématicienne et archéologue allemande qui consacra sa vie à l’étude du site. Elle pensait que certaines figures correspondaient à des constellations ou des événements célestes, comme les solstices. Si cette idée n’est pas totalement rejetée, elle est aujourd’hui considérée comme secondaire et non systématique, car la majorité des géoglyphes ne présentent pas d’alignements célestes clairs.

Depuis les années 2000, les recherches se sont considérablement intensifiées grâce aux nouvelles technologies. Les drones, les images satellites et l’intelligence artificielle ont permis de cartographier plus précisément le site et de découvrir de nombreux nouveaux géoglyphes, certains datant d’époques antérieures à la culture Nasca. Des équipes comme celle de l’Université de Yamagata au Japon utilisent des outils numériques pour détecter automatiquement des figures enfouies ou très dégradées. Ces méthodes permettent non seulement de mieux comprendre l’étendue du phénomène, mais aussi d’approcher les motivations sociales, religieuses et territoriales des peuples qui ont conçu ces œuvres.

Aujourd’hui, les lignes de Nasca sont protégées en tant que patrimoine mondial de l’UNESCO (depuis 1994), mais elles restent vulnérables à l’urbanisation, au tourisme incontrôlé, aux actes de vandalisme et à l’activité minière. De nombreux efforts sont menés pour assurer leur préservation et approfondir les recherches, en associant archéologues, climatologues, anthropologues et ingénieurs.

En somme, les lignes de Nasca ne sont ni de simples œuvres d’art ni des messages ésotériques : elles constituent un système complexe de signes culturels, environnementaux et spirituels. Elles témoignent de la capacité de sociétés anciennes à transformer leur territoire en paysage sacré, à travers une vision du monde où la terre, les cieux et les cycles naturels formaient un tout indissociable.

Ufo l'Savoir non ? (août 2025 P seray)

 

 
 
 

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