Les Pierres d’Ica
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Dernière mise à jour : il y a 13 heures
Les pierres d’Ica sont un ensemble de galets en andésite gravés, découverts dans la région désertique d’Ocucaje, près de la ville d’Ica au Pérou. Elles ont été rendues célèbres dans les années 1960 par le médecin Javier Cabrera Darquea et suscitent depuis autant de fascination que de controverses.
En 1966, Cabrera reçoit une pierre représentant ce qu’il identifie comme un poisson préhistorique disparu. Convaincu de son authenticité, il se passionne pour ces artefacts et entreprend une collection qui comptera bientôt plus de 11 000 pièces. Deux ans plus tard, il abandonne sa carrière médicale pour se consacrer entièrement à leur étude et fonde le Musée des Pierres Gravées d’Ica, encore accessible aujourd’hui. Selon lui, ces objets seraient l’héritage d’une civilisation antédiluvienne hautement avancée, disparue bien avant celles connues de l’histoire.
Les gravures représentent des scènes étonnantes : pratiques médicales complexes (greffes, césariennes, transplantations d’organes), représentations astronomiques et géographiques (continents disparus, étoiles, télescopes), mais aussi la coexistence supposée d’humains et de dinosaures, ainsi que des technologies anachroniques comme des machines volantes.
Très vite, ces pierres deviennent l’objet de vives polémiques. La majorité des archéologues et des historiens les considèrent comme des faux modernes. Plusieurs paysans locaux ont avoué en avoir gravé pour les vendre à Cabrera ou aux touristes. Des analyses scientifiques ont par ailleurs révélé que certaines incisions étaient récentes, ne présentant ni usure ni patine ancienne. Cabrera, de son côté, affirmait que ces confessions avaient été obtenues sous pression et que des copies modernes s’étaient simplement mêlées aux véritables pierres anciennes.
Aujourd’hui, les pierres d’Ica demeurent classées par la communauté scientifique comme un cas typique de pseudoarchéologie. Pourtant, elles continuent d’attirer l’intérêt des passionnés de mystères, des partisans de l’hypothèse d’une civilisation oubliée ou encore de ceux qui y voient la trace d’un savoir transmis par des visiteurs extraterrestres.
En définitive, si aucune preuve solide ne vient confirmer leur authenticité archéologique, ces pierres restent un objet de curiosité unique, nourrissant l’imaginaire collectif autour d’un passé “interdit” et de civilisations perdues.
Les pierres d’Ica : science et controverse
Les pierres d’Ica, gravures énigmatiques découvertes au Pérou dans les années 1960, continuent de diviser entre sceptiques et partisans de leur authenticité.
Pour la communauté scientifique, les preuves sont claires : ces pierres sont des fabrications modernes. Dans les années 1970, plusieurs paysans d’Ocucaje ont reconnu les avoir réalisées avec des outils contemporains, qu’ils vendaient aux touristes ou à Javier Cabrera. Des analyses menées dans divers laboratoires, dont le British Museum, ont confirmé que les incisions étaient récentes, sans l’usure attendue d’artefacts anciens. De plus, aucune pierre n’a jamais été retrouvée lors de fouilles archéologiques contrôlées, ce qui prive ces objets de tout contexte fiable. Enfin, les scènes représentées – coexistence homme-dinosaures, chirurgie complexe ou cartes de continents disparus – apparaissent en totale contradiction avec les connaissances établies en biologie, en médecine et en histoire.
À l’inverse, les défenseurs de l’authenticité avancent que les aveux des paysans auraient été obtenus sous pression et que leurs copies modernes n’auraient fait que reproduire des modèles plus anciens. Pour eux, les pierres témoigneraient de l’existence d’une civilisation antédiluvienne, technologiquement avancée, qui aurait précédé celles connues de l’histoire. Certains y voient également la trace d’un savoir ancestral oublié, voire l’empreinte de contacts extraterrestres, volontairement écartés par la science officielle.
Ainsi, les pierres d’Ica oscillent entre supercherie archéologique pour les chercheurs et preuve d’un passé interdit pour les amateurs de mystères. Elles demeurent aujourd’hui un symbole des débats entre science établie et théories alternatives.
Autres artefacts controversés de la pseudoarchéologie
Les pierres d’Ica ne sont pas un cas isolé : d’autres artefacts ont également alimenté les débats entre science et croyances alternatives. Parmi eux figurent les figurines d’Acámbaro, découvertes en 1944 au Mexique par Waldemar Julsrud. Ces milliers de statuettes en terre cuite représentent des humains aux côtés de dinosaures, et sont généralement considérées comme des faux réalisés par les habitants pour séduire les collectionneurs.

Les célèbres crânes de cristal, sculptés en quartz et attribués à tort aux civilisations mésoaméricaines, ont longtemps été crédités de “pouvoirs mystérieux”. Pourtant, les analyses modernes révèlent des traces d’outils rotatifs du XIXe siècle, attestant d’une fabrication récente et non précolombienne.
On cite également la pile de Bagdad, un pot en argile contenant un cylindre métallique. Certains y voient une batterie antique, mais la majorité des archéologues l’interprètent comme un simple récipient, l’hypothèse électrique restant hautement spéculative.
Enfin, la carte de Piri Reis (1513) intrigue encore : elle montre une partie de l’Amérique du Sud et, selon certains, l’Antarctique dépourvu de glace. Pour les sceptiques, il s’agit simplement d’erreurs ou de confusions cartographiques, et non d’une preuve de connaissances géographiques avancées.
Ces exemples illustrent un phénomène récurrent : la science officielle y voit des faux ou des erreurs d’interprétation qu’elle peut démontrer, tandis que les courants alternatifs y projettent l’idée de civilisations perdues, d’anachronismes technologiques ou même d’influences extraterrestres ,sans jamais pouvoir l’établir de manière rigoureuse.
Ufo l'Savoir non ? (P Seray 28/08/2025)
Note : Incontournable, voir sur Youtube l'émission avec Alexis Seydoux sur le même sujet :
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