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Photo du rédacteurnavigateur88

OVNI : et les hot Spots …

Dernière mise à jour : 31 mars 2022

Il existerait des endroits privilégiés assidûment fréquentés par des OVNIs’ et ce partout sur la planète ! Cette affirmation est assez récurrente dans les milieux ufologiques et pour en attester la réalité, les ufologues citent des observations en rapport avec ces endroits particuliers. La plupart des tenants de l’hypothèse de hot spots ovniesques ne produisent toutefois pas les enquêtes étayées qui leur ont fait accepter ce qu’ils considèrent comme un fait.

Par exemple, en France, Bugarach ou le Col de Vence reviennent régulièrement sans pour autant qu’une véritable étude ait été produite.


Dans un « Ufo l’Savoir « nous avions mis un bémol sur la relation entre OVNI et installations nucléaires. Il est évident que notre petit format ne changera pas la donne chez les convaincus qui évacuent les arguments mettant à mal leurs certitudes.

C’est normal, c’est humain de vouloir préserver une croyance qui, dans ce cas, est souvent prise comme une preuve de la réalité d’intrusions exogènes avec des intentions écologiques.

Mais revenons à nos hot spots. Dans les années 70, un ufologue connu dans ce milieu, publia un nombre de cas considérables dans sa région et plus exactement dans sa ville : Evillers dans le Doubs!

Enquêteur pour la revue ufologique Lumières dans la Nuit, cet instituteur de métier, Jean Tyrode, fit état de plus de 40 cas d’apparitions insolites, toutes causées par de possibles vaisseaux venant de l’espace. Que des cas se soient finalement soldés par des méprises astronomique, Vénus en tête, ne changea rien, Evillers était devenu le temps de son active participation à la revue LDLN, un hot spot ovniesque.


Citons l’apparition d’un « chapeau melon volant », d’une trainée rouge qui stoppe et repart, un objet ovale, d’une assiette de 20 m de diamètre, d’une boule rouge à plusieurs reprises, d’un engin volant curieux, d’un triangle bordé de rouge et pourquoi pas un raton laveur ….

Privilégié, Jean Tyrode lui-même se déclara plusieurs fois témoin.


Un des objets vu par M Tyrode.


Il y a aussi cette magnifique photo prise depuis Franois qui montre un superbe engin avec un système de propulsion (selon Tyrode et LDLN) alors qu’il s’agit d’un agrandissement de…Vénus…(*)

Si nous nous refusons à blâmer l’ufologue en question, nous avons le droit de mettre en doute ses déductions, voire la conclusion : Evillers est un endroit privilégié pour les apparitions d’OVNI.

Autre endroit à apparitions récurrentes, La Seyne-Mer dans le Var qui fut mon lieu de résidence durant plus de 26 ans, et plus particulièrement l’ouest varois. Les nombreux articles de presse attestent d’une forte présence des ovnis dans ce secteur.






















Quelques exemples de cas :

En septembre 1978 une boule de la grosseur de deux fois Vénus fut observée par deux témoins aux Sablettes (La Seyne/Mer).

Encore aux Sablettes, cette fois en avril 1979, deux autres témoins déclarèrent avoir observé une curieuse masse lumineuse. A la Verne – commune de la Seyne/Mer) le 29 juin 1979, un commerçant observa une boule ronde avançant en zig-zag.

Le 14 juillet 1979, à la Seyne/Mer, en plein feux d’artifice, des spectateurs racontèrent avoir vu deux points lumineux se déplaçant lentement dans le ciel.

J’ai rassemblé tout cela dans mon opus « Histoires d’OVNI » (Ed. lulu.com). Vous en trouverez plein d’autres.


La réalité est que ce ne sont pas les ovnis qui faisaient de ces endroits précités des spots ovniesques mais bien la grande activité d’ufologues exoticiens convaincus. J’en fus pendant un moment, je le dis en toute sincérité.

Aussi bien à Evillers qu’à la Seyne/Mer nous étions de bonne foi dans le sens où pour beaucoup d’entre elles, nous en avions connaissance en raison de nos bonnes relations avec les journaux et magazines spécialisés en recherche de matière insolite à publier.

En revanche, que penser des raisons pour lesquelles la Forêt de Haye près de Nancy fut un temps, un hot spot ?

Contrairement aux observations d’Evillers ou de La Seyne/Mer, relatant des formes ou lumières souvent assez lointaines observés par des témoins indépendants les uns des autres, les cas qui vont suivre sont assez étranges puisqu’ils proviennent d’un même groupe de personnes, groupe que nul n’a jamais pu rencontrer à l’exception de leur leader qui était un ufologue.

Nous trouvons ces affaires en grande partie dans deux revues qui n’eurent pas le succès populaire de plusieurs autres et je serais assez tenté de dire « heureusement » : Le « Guide » et « Ecol » ont eu un succès très restreint et vécurent peu de temps. Toutefois, les cas que ces revues contiennent et dont nous allons parler, sont encore reprises sans remarques sur certaines incongruités mettant plus que le doute quant à leur fiabilité.

Mieux encore, ayant trouvé un site internet reprenant des cas du nord-est j’ai informé le webmaster (2) des anomalies figurant dans les deux revues précitées. Je n’ose imaginer la nouvelle pollution si ces cas entraient de plain pied dans une quelconque base …


Quelques cas :

15 mars 1991, un homme aperçoit en Forêt de Haye un engin stationnaire. Le samedi 16 mars deux autres personnes, enquêteurs du groupe ECOL affirment qu’après enquête aucune explication ne sera trouvée. L’armée, les bases aériennes affirment ne rien savoir.

Le 06 janvier 1991, même secteur, un collègue appel un enquêteur ECOL pour lui dire qu’un de ses amis aurait observé une forme discoïdale de couleur orange. Comme dans le cas du 30 décembre (une autre observation au même endroit) les enquêteurs sont déjà sur place ! Ils concluent avec une méprise avec un jaguar de la base de Toul.

Le 01 avril 1991, nouvelle observation, cette fois deux témoins se retrouvent nez à nez avec un objet énorme.

Le 23 avril 1991, Forêt de Haye, alors que les témoins se promènent (21h) ils aperçoivent un humanoïde vêtu d’une combinaison grise avec des reflets métalliques.

A partir de la, les apparitions d’humanoïdes vont quasiment pulluler dans le secteur.

Le 03 mai 1991, deux témoins (encore ?) virent vers 21h (encore ?) un être de gris vêtu s’enfuir à la vue du couple.

Le 25 juillet 1991, des témoins contactent le groupe ECOL (connu sans aucune publicité ?) parce vers 22h ils virent une boule couleur argent dans le ciel. Un des témoins aperçut un petit être en tenue verte s’enfuyant dans les bois.

Le 03 août 1991, encore et toujours en forêt de Haye, vers 21h30 une femme observe une forme au sol s’enfuyant alors qu’une boule argentée la survole. ECOL conclut à une méprise avec un hélicoptère et une manœuvre. On se demande pourquoi une telle explication, oubliant la forme s’enfuyant au sol, si ce n’est que pour donner le change en expliquant parfois (et le jour même ! pardon la nuit même) le cas pour faire « sérieux ». ECOL indique que se rendant sur place (le même jour – rappel) ils constatèrent la manœuvre encore en cours !

Allons plus vite, il existe plein d’autres cas : 24 août 1991, même endroit, un groupe de 6 personnes observent un être d’1,70m vêtu d’une combinaison grisâtre coupant la route aux 6 témoins. L’être tente un contact en faisant un signe de la main. Le 09 septembre 1991 quatre jeunes gens aperçoivent un être humanoïde (avec des reflets métalliques), le 14 septembre 1991, un être avec une combinaison métallique sera observé par 3 personnes, le 16 septembre, observation d’un humanoïde d’1,20 m. C’est un ami des enquêteurs, militaire à la base aérienne de Toul qui aurait donné le cas à ECOL. Le 19 octobre 1991, cette fois se sont les membres même d’ECOL qui sont en surveillance dans ce hot spot incroyable. Vers 21h une boule est aperçue dans le ciel, le CNEGU (1) présent, ne verra rien. Des films et des enregistrements sont réalisés…Que personne ne verra ! Les films ont été soumis à un fort rayonnement (lequel ? Comment ? Qui a analysé ? Mystère bien pratique). Toujours est-il que trois êtres seraient sortis d’un objet au sol pour être récupérés plus tard dans la nuit. Toujours avec les membres d‘ECOL comme témoins.

Ni les membres des groupes ufologiques menés par le même ufologue, ni les témoins ne purent être rencontrés, les noms des « informateurs » de l’armée n’ont pas été connus non plus. Souci de discrétion ou sans existence ?


La question est légitime :

La rapidité à être sur les lieux, parfois le jour même, la nuit même et les contacts ultra rapides avec les officiels comme l’armée ou les bases aériennes montrent soit une force d’intervention immédiate, soit une pure invention.

Il est remarquable que des descriptions d’observations insolites parfaitement identiques se soldent par des confusions dues à des Jaguars ou par de l’inexpliqué.

Les humanoïdes sont systématiquement décrits comme possédant des vêtements métalliques avec des reflets. La récurrence de ce type de cas, comme les apparitions d’OVNI dans le même secteur est assez suspecte. J’ose le penser c’est inventé ! Pas d’enquêtes exhaustives, pas de dessins, pas d’enregistrements, pas de photos des lieux, rien ! On peut noter également que dans un tableau synthétique avec dates, il est indiqué pour l’une d’entre elles que le ciel avait été couvert toute la nuit et … passage d’un satellite. Et ce n’est pas la seule curiosité des rapports d’ECOL.

La disparition (rapide) de ce pseudo groupe verra aussi la disparition des cas ! Des enquêteurs qui auraient été témoins à de multiples reprises, pas de contacts possibles avec d’autres ufologues. Le seul contact que le leader autorisait était le sien. Curieux également qu’aucun témoin de ces phénomènes étranges, alors que les membres d’ECOL étaient soit disant fort nombreux n’aient poursuivi ses activités. Le seul dont nous connaissons le nom, le leader, celui qui a écrit les récits, reste muet sur ces affaires. Il est vrai qu’il s’était quelque peu fourvoyé dans certaines de ses explications auprès d’ufologues et avait compris que la confiance qui lui avait été accordée s’était amenuisée (euphémisme).

Imaginons un seul instant qu’une telle succession de faits aussi incroyables dans un laps de temps relativement court ait eu véritablement lieu en cette année 1991, je gage un bon billet que nous en aurions encore des échos. Les cas d’ECOL sont de l’école de la mythomanie. Ils desservent la véritable recherche ufologique et polluent la casuistique.


Il en va de même avec ce que l’on nomme des témoins privilégiés (ou récidivistes). Ces personnes, dans leur grande majorité, n’ont pas de pathologies psy. Ils sont juste persuadés que le phénomène ne se manifeste que pour eux. Ils parviennent à se convaincre de quelque chose, de le croire, de se l’imaginer. C’est une raison de plus pour que l’enquêteur fasse extrêmement attention à ses questions (ni dirigées ni fermées). Parfois un simple signe d’acquiescement suffit à convaincre son interlocuteur (ici un témoin en grande attente) qu’il a raison de croire ou de penser ce qu’il pense. Il n’y a jamais rien d’anodin même si les cas sont rares. Parfois l’influence de l’ufologue basée sur ses intimes convictions, emmène le témoin sur de mauvais chemins. Nous verrons dans un autre post de ce blog, l’histoire désolante d’un routier observant ce qu’il croit être un OVNI et qui, par les interventions fâcheuses d’un ufologue, plaçant ses croyances avant l’étude objective du cas, perdra pied. L’attente est forte et la moindre petite lumière dans les cieux devient suspecte et surtout un signe destiné au témoin. J’ai eu l’occasion de développer un peu cet aspect particulier dans l’opus n° 7 des Dossiers de SO « Histoires d’OVNI ». Nous reviendrons certainement sur cela.


Conclusion :

Il apparait donc une fois de plus évident pour celles et ceux qui désirent comprendre avant de croire aveuglément, que l’investissement d’un ufologue dans sa région a une répercussion sur le nombre de témoignages du lieu géographique qu’il couvre.

Il est tout aussi évident que la croyance influe sur la rédaction des rapports. Jean Tyrode, instituteur, particulièrement doué dans l’écriture et la narration faisait rêver les lecteurs de LDLN. Il avait une qualité rédactionnelle qui était excellente mais plus importante que la volonté de traiter les cas de façon objective. On nommait cela « enquête » chez LDLN, le mot juste aurait du être « conteur de récits ufologiques ».

Il en va de même, mais avec le talent en moins, pour mes « enquêtes » varoises qui, fort heureusement finalement, n’eurent pas non plus le même succès populaire que celles de Jean Tyrode puisque la majorité des miennes n’a pas été publiée dans la même revue que lui. Lorsque je me suis décidé à stopper un temps les recueils de témoignages (termes plus appropriés que celui d’enquêtes) et de revenir sur ces derniers afin de les approfondir, force m’a été de constater que j’étais dans le même courant, à savoir conter sans faire d’enquêtes dignes de ce nom.


Les incohérences ne sont pas là uniquement comme seul argument pour rejeter l’ensemble des cas. Mais ce petit ufo l’Savoir veut mettre l’accent sur le fait qu’à Evillers comme à La Seyne/Mer ou au niveau de la Forêt de Hay (Nancy) il n’y a pas, il n’y a pas eu, plus d’apparitions d’OVNI dans les années 70 ou 80 que pendant d’autres années! Depuis, J.Tyrode est hélas DCD, j’ai changé de région et « Peg » leader d’Ecol et du Guide, est absent de la scène ufologique de manière active, nous n’entendons plus parler de ces lieux comme étant des hot spots.


Ce qui est notable c’est qu’à partir du moment où une affirmation est assénée, elle est considérée comme vraie. A la manière des moines copistes, on réitère les mêmes erreurs. Clément Freze a l’habitude de dire « L’essentiel c’est que ça valide ». Le grand défaut dans tout cela est l’interprétation des faits, le manque de méthode et la farouche volonté de ne pas soumettre à l’épreuve de la critique les conclusions mises sur le devant de la scène ufologique exoticienne. Puisque des ufologues affirment qu’il existe des points chauds en ufologie, endroits récurrents d’apparitions, c’est réel ! Avec rigueur nous nous apercevons que nous avons ici affaire à des biais de confirmations, de cueillette des cerises, un véritable tri sélectif des données, en ignorance du producteur de ces mêmes « données ». Les exoticiens rejettent trop facilement ce qui ne cadre pas et restent sur de pseudo-affirmations ! Aimé Michel disait avec une certaine justesse, « l’Ufologie est trop sérieuse pour que des ufologues s’en occupent ».


Alors avant de croire qu’un lieu est propice à l’apparition de « soucoupes », d’Humanoïdes, posez-vous la question : qui est à l’origine de tout cela, de cette médiatisation particulière ? Quelles sont les sources, sont-elle vérifiables ? C’est déjà un premier pas vers une réalité qui est loin de la croyance.


Ufo l’Savoir non ?

(P Seray - Janvier 2022)


(1) - CNEGU - Comité nord-Est des groupements Ufologiques. https://cnegu.forumactif.org/


(2) - Ajout du 08 février 2020 : Un webmaster de pages rassemblant certains cas du N Est avait fait un message expliquant divers chose qui n'ont rien à voir avec l'objet précis de ce billet J'ai donc supprimé ce nouveau message qui n'apporte qu'une nouvelle polémique totalement inutile ici. la critique constructive je veux bien. Ce personnage n'est pas spécifiquement visé ici même s'il a en son temps été averti de tout cela et que sa réponse fut une fin de non recevoir, d'autres n'ont pas répondu et un seul m'a demandé des précisions (que j'ai donné). Ensuite ce billet met en garde certains agissements, pas toujours volontaires, en Ufologie. Je dénonce juste cela et poursuivrais à le faire . C'est la raison de ce blog ! Donc à vos plumes, pour des échanges de bon aloi, dans le sujet. Les faits rien que les faits. Merci.


Voir la revue Science Extrème n° 03 page 52 article d'Eric Maillot (PDF dispo sur demande).

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