Par Francine CORDIER et Patrice SERAY.
(Condensé tentative d’étude de 2005)
Notes :
A lire la presse ufologique de ces cinquante dernières années, tout a été dit sur les fameuses photographies de Mc Minville. Il est couramment admis que ces clichés fabuleux sont parfaitement authentiques et ne souffrent quasiment d’aucune contestation. Permettez que nous y mêlions notre grain de sel. La casuistique, une fois encore, demande plus de preuves et d’éléments incontournables pour oser prétendre à un cas parfaitement authentique. Sur cette affaire particulière existent des doutes !
Certes, les sceptiques d’antan, bien que maladroitement, ont vainement tenté leurs chances.
Nous ne nous croyons pas plus malins, que chacun en soit persuadé. Cependant une piste reste à explorer et nous allons dans les pages qui suivent, effectuer une approche nouvelle avec une exégèse qui mérite d’autant plus d’attention que si les accointances sont troublantes, les éléments entourant ces clichés trouvent une logique indéniable. Pour plus de détails nous vous prions de vous reporter à l’excellent article de Michel Bougard (Inforespace n°55 de février 1981- pages 24 à 34 – sur lequel nous nous référons très largement).
Rappel des faits :
Mc Minville (USA) est une petite ville de l’état Oregon. A une quinzaine de kilomètres de cette ville, au sud-ouest réside un couple, les Trent.
Nous sommes le 11 mai 1950 et il est 19h30 (HL). Le temps est couvert.
Mme Trent est actuellement occupée à nourrir ses lapins lorsque, levant machinalement la tête, elle aperçoit une masse sombre dans le ciel. L’objet vole vers l’ouest dans un silence absolu. Aussitôt elle interpelle son mari qui vaquait à l’intérieur de la ferme.
De là ils observent le curieux engin survolant leur ferme. Ce dernier se déplace lentement et ils songent alors immédiatement à le photographier. Pour ce faire Monsieur se précipite vers sa voiture où se trouve son appareil photo. Malheureusement ce dernier s’avère être à l’intérieur de la maison.
Paul Trent court de nouveau et revient avec le précieux appareil déjà chargé. Il ne reste que deux ou trois clichés à prendre avant de finir la pellicule. Pendant ce laps de temps, l’objet se rapproche un peu plus. Il est fort net, très brillant, voir argenté et n’émet toujours aucun bruit.
Le premier cliché sera réalisé alors que l’engin inconnu bascule légèrement. Au même instant Paul Trent sentit : « comme une bouffée de vent ».
L’objet accélère alors et vire vers le nord-ouest. Trente secondes plus tard, la seconde photographie est prise, alors que l’artefact semble prendre de plus en plus de vitesse pour disparaître vers l’ouest.
L’ufologie alors naissante, s’enrichit de deux clichés spectaculaires !
Madame Trent n’aura finalement observé ce curieux engin qu’un court laps de temps puisqu’elle se précipita à l’intérieur de la maison pour avertir sa belle-mère (qu’elle ne trouva pas !). En ressortant elle aperçut furtivement l’objet disparaissant au lointain.
La suite :
Ce n’est que lors de la fête des Mères que le film sera terminé puis développé peu de temps après.
Paul Trent parlera alors de son observation à des amis en appuyant son témoignage sur les deux photographies du phénomène. Cependant il demeurera discret de peur (selon lui) : « ...d’avoir des ennuis avec le gouvernement et d’être embêté par la publicité. »
Hélas, mille fois hélas pour lui, un journaliste entend parler de l’affaire et dès le 08 juin le « Téléphone Register » de Mc Minville publia à la une les deux clichés des Trent.
Bill Powell, le journaliste, raconte dans son article qu’il trouva les négatifs : « ...à même le sol, en dessous d’un bureau, près des enfants qui venaient de jouer avec. » !
L’importance du cas est indéniable et les Trent se virent qualifiés d’une crédibilité à toute épreuve de la part de nombreuses personnalités de la ville.
A la suite de ce premier article, bien local, des journaux plus prestigieux comme ceux de Portland et de Los Angeles publièrent les documents troublants. Le 26 juin le magazine « Life » fit de même. Une publicité sûrement trop importante pour les Trent ?
L’émission de télévision « We the people » les accueillit également sur le plateau, ce qu’acceptèrent volontiers les Trent !
Les négatifs confiés au magasine « Life » ne furent jamais rendu aux témoins. Après plusieurs mois de recherche la commission Condon les retrouva auprès de l’agence « International News Photo Service ».
Analyse des clichés.
Cette première analyse est celle de la commission Condon. Les clichés n’ont pas été trafiqués !
A leurs « lectures » nous nous apercevons que l’Ovni est loin d’être symétrique et en comparant les deux objets et plus particulièrement leurs positions respectives, il semble bien, qu’il s’agit de la même chose, qu’un simple basculement modifie dans sa forme. Nous nous réservons d’y revenir plus loin !
Les spécialistes du Comité Condon constatent aussi qu’aucun mouvement de rotation n’existe sur les photographies grâce à la position de « l’antenne » ou « tige » se trouvant sur la partie supérieure du disque.
Sur place, l’authenticité prend du galon (toujours selon Condon) puisque, à la vue des lieux, les experts s’aperçoivent que l’objet partait vers la gauche (donc dans la trajectoire indiquée dans le témoignage des Trent) et que Paul, le mari, a été contraint de se déplacer vers la droite pour prendre le second cliché. L’ensemble cadre donc !
L’hypothèse d’une maquette est un instant envisagée puis abandonnée. Nous y reviendrons également.
La conclusion de W.K Hartmann (expert de la commission Condon) est plus tranchante encore : Ce dernier confirme la présence d’un engin de grande taille, soit d’une dizaine de mètres de diamètre, à environ 400 mètres des témoins lors des prises de vues.
Condon conclut alors ainsi son rapport d’analyses des clichés de Mc Minville : C’est un des quelques rapports d’OVNI dans lequel tous les facteurs étudiés, qu’ils soient géométriques, psychologiques et physiques sont en parfait accord avec l’hypothèse selon laquelle un extraordinaire objet volant argenté, métallique, en forme de disque, d’une dizaine de mètres de diamètre et évidement artificiel, a été observé par deux témoins. »
Voila de quoi donner un poids retentissant au cas Mc Minville et une preuve robuste à l’ufologie naissante de l’époque ! Même si ce même rapport ajoute un peu plus loin « On ne peut pas dire qu’il faille éliminer totalement l’hypothèse d’une maquette... »
Les sceptiques s’en mêlent...
Empêcheurs de tourner en rond, briseurs de rêves, les sceptiques sont cependant indispensables si nous désirons faire avancer la casuistique et l’épurer !
Il va sans dire que leur travail, dans un sens ou un autre, apporte des lettres de noblesse à « notre » ufologie. Si le rapport Condon n’a pas trouvé dans l’affaire de Mc Minville de faille importante, l’hypothèse d’une maquette reste latente.
Deux de ces sceptiques, « ennemis jurés d’une présence ET en visite chez nous », s’intéresseront de près à ce cas unique et devenu sans coup férir un pilier de la « certitude » d’une présence d’ailleurs.
MM Menzel et Klass publièrent un ouvrage particulièrement piquant en 1974 (UFO’s explaired, ed. Random House)
Reconnaissons d’amblée que si leurs arguments sont quelques peu fallacieux, ils sont également incontournable et méritent d’être connus.
Klass a la conviction intime qu’un truquage explique les photographies de Mc Minville. Ici, cette conviction est, pour nous, remarquable, même si ce dernier semble s’être trompé dans « l’objet » même du truquage !
De son analyse il ressort les points suivants (ici l’essentiel pour ne pas surcharger un texte déjà long !)
- Les témoins se rendirent rapidement compte de l ‘importance de l’observation puisque la pensée première était de prendre l’appareil photo.
Cet argument ne pèse pas lourd !
- Le film resta quelques temps dans l’appareil avant son développement.
Ce détail est plutôt curieux si nous tenons compte de la remarque première.
- Ensuite, les Trent montrent les clichés obtenus à des amis. (Ralph et Franck Wortman – banquiers locaux) et se sont ces derniers qui convainquirent Paul de remettre les clichés au journaliste local.
Cela va à l’encontre d’un désir de « tranquillité » contrairement à ce que les témoins avaient alors déclarer !
- Les clichés furent découverts à même le sol,
Ce qui va aussi à l’encontre d’une certaine importance de l’observation !
- Dans le témoignage cité dans l’article du journal local, les Trent affirmèrent qu’ils étaient tous les deux dehors.
- Sur une station d’onde locale (KMTC) ont apprend que seule Madame était dehors (voir notre narration en début de texte, du témoignage généralement admis) et qu’elle perdit beaucoup de temps à chercher son mari qui était dans la maison.
Nous noterons pour notre part que cette même Madame Trent devait aller avertir sa belle-mère....Que devient-elle ?
- Klass nous apprend ensuite que Madame Trent avait déjà été témoin d’apparitions insolites et ce à trois reprises !
A cette époque (nous aurions aimé en savoir plus !) nous citons : « On ne l’avait pas crue ».... !
Nous reviendrons sur ce « détail » très piquant...
- D’après Robert Sheaffer (programmateur attaché a la NASA) il existe un « hic » important concernant les circonstances des prises de vues. En effet il note que si l’appareil photo était dirigé vers le nord lors des prises de vues, les ombres sur le mur du garage (à gauche sur notre reproduction) indiquent manifestement que les clichés furent réalisés le matin !
Soit peu après le lever du soleil (vers 07h30) et non à 19h30....Hartmann qui avait également noté ce fait l’ interpréta quant à lui comme étant une réflexion de la lumière du soleil couchant sur un soir brumeux.
Or, cet argument est balayé par les renseignements des services météorologiques du National Weather records Center d’Asheville que P. Klass contacta illico. Au soir du 11 mai 1950 il n’y avait pas de nuages en haute altitude qui auraient pu provoquer cette réflexion citée par Hartmann ! Au contraire, le ciel était parfaitement limpide !
A contrario, le matin même de l’observation alléguée des Trent, il existait bien un léger brouillard local. C’est ce qu’indiquent les clichés...
Sur ces énoncés nous ne pouvons conclure. Le doute persiste. Les clichés ont-ils été pris le matin ou le soir ? Il est curieux que « nos » témoins affirment qu’il s’agissait du soir alors que les conditions météo n’offraient en rien ce qu’impliquent les clichés. A moins que...
Les défenseurs argumentent eux sur le fait que les Trent n’accordaient aucune importance particulière à leur observation, et quand bien même cela serait l’inverse, qu’ils pensaient avoir eu à faire à une démonstration d’engin militaire secret. Ce fait expliquerait à lui seul, la crainte des témoins de parler de l’observation. Exit le dépôt des clichés au journal local ou les diverses interventions sur les ondes locales et à la télévision...Un témoignage et un comportement aussi ténébreux que le fond des clichés...
La divergence des heures est balayée par les Ufologues y voyant une authentique observation exceptionnelle d’OVNI, par le fait que les Trent n’ont pas particulièrement fait attention à l’heure et qu’ils évoquèrent l’affaire près d’un mois après. C’est ainsi que le soir, comme condition de prise de vues, fut retenu suite à de vagues souvenirs...Sans commentaires.
Analyses, suite...
Le cas de Mc Minville suscite bien des passions. En 1976 deux autres ufologues américains firent le point sur les clichés de Mc Minville. Il s’agit de Bruce S.Maccabee et de William H. Spaulding.
Le premier se livra à des mesures photo-grammètriques et photométriques sur les négatifs. L’objectif avoué de ces mesures était de vérifier les affirmations de Hartmann et concernait la partie supérieure de l’objet photographié qui apparaissait plus claire que le reste de l’objet et qui devait fournir la conclusion que la partie elliptique de cet objet est l’ombre « la plus brillante » sur chacune des photos.
Agrandissement le l’objet. Nous discernons la partie supérieure objet des analyses de Maccabee.(photo 2)
Hartmann concluait ainsi que la brillance excessive était due à une diffusion de la lumière dans l’atmosphère. Il confirma donc que l’engin devait se trouver à une distance de 1300 mètres et renvoya l’hypothèse de la maquette suspendue à un fil invisible vers des cieux improbables.
Maccabee conclura, quant à lui, que le bas de l’objet était aussi brillant qu’une surface blanche sans émettre de lumière par lui-même. Un réfléchissement en somme...Gardons bien cela en mémoire !
Nous conseillons aux lecteurs de lire le rapport complet de Maccabee pour plus de détails (« On the possibility that the Mc Minville photos show a distant unidentified object ». Cufos Conférence 1976 pp 152 à 163).
La conclusion confirme que les photos des Trent ont été prises le matin et non le soir ! Qu’ensuite, les ombres attestent que les clichés ont été réalisés rapidement l’un derrière l’autre et non avec un décalage de plusieurs minutes comme l’avait alors indiqué Sheaffer.
En revanche les analyses de Maccabee confirment bien les conclusions d’Hartmann sur l’effet optique obtenu par l’atmosphère
Des analyses de Maccabee ressort également que, vu les conditions des prises de vues, l’objet était lumineux par lui-même puisque la réflexion est supérieure à 100% ce qui est impossible à moins d’admettre : « que cet objet était lumineux par lui-même ou qu’il était parfaitement transparent. ».
Afin de démontrer et d’affirmer cette constatation, il réalisa une maquette transparente et en déduisit que la lumière reflétée était de l’ordre de 20 à 40% plus brillante que la partie inférieure alors que sur la première photographie elle était tout juste de 5% ! Il conclut alors qu’aucun modèle réduit ne pourrait donner ce que les clichés indiquent puisqu’une maquette transparente ne peut donner un « éclat métallique » comme l’indique le second cliché.
Nous sommes ici en droit de nous demander pourquoi effectuer une simple maquette transparente.
Les déductions de Maccabee amènent donc à penser qu’il s’agissait d’un engin distant, même s’il garde une certaine prudence en admettant que cette démonstration et ses analyses ne sont pas nécessairement exactes.
W H Spaulding découvrit pour sa part, des éléments intéressants à l’aide d’analyses par traitement d’images. A l’aide d’un logiciel approprié il constate que sur la première photo aucun fil n’est visible.Les contours renforcés de ce cliché nous montrent comme un liseré sur son côté droit (flèche)
La photo retouchée de Spaulding (document GSW)
Le second cliché, retouché de la même manière nous montre des détails sur le bas de l’objet. Là aussi aucun fil visible. D’après Spaulding même un fil très fin (0,01 mm et à trois mètres) aurait été visible après un tel traitement. Nous en doutons fortement !
La seconde analyse concerna un renforcement par coloration artificielle des documents. (voir « ufology and the digital computer : the Trent photographs revisited. pp. 234-250). Il en ressort une répartition des couleurs uniforme sur le premier document et des teintes plus foncées au centre de l’objet par rapport à son pourtour.
Même cliché que ci-dessus, mais image retouchée en seconde analyse.
(GSW)
Ce cliché particulier (voir si-dessus) est révélateur en ce qui concerne la forme de l’objet photographié. Il nous sera d’une utilité très précieuse pour la suite que nous désirons donner à cette affaire.
De là Spaulding conclut que l’objet ne pouvait pas être un nuage, un avion, un ballon-sonde ou un truquage effectué à l’aide d’un frisbee ou une assiette etc...
Ces analyses disent également et confirment que l’heure de la prise de vue devait être située entre 07h30 et 08h00 le matin, ce qui contredit une fois encore le témoignage admis des Trent ! L’étude des ombres portées et de l’azimut du soleil (entre 22 et 25°) prouvent ce simple fait puisque les ombres, que ce dernier produirait, seraient les mêmes que celles constatées sur les clichés. Voila un point ne souffrant d’aucune contestation. Pourtant, à notre connaissance, aucune revue ufologique ne soulève ce problème singulier encore aujourd’hui !
Ensuite il affirme que l’objet devait être grand (entre 20 et 30 m) et donc à grande distance de l’appareil photo des Trent.
Conclusion : Il s’agit d’un objet de consistance solide. Nous sommes d’accord !
L’analyse confirme un profil caractéristique ! Lequel ? Un ovni ? Ou autre chose ? Spaulding a certainement raison là-dessus mais quel est l’objet qui se rapprocherait de cette forme s’il n’y a pas OVNI sur ces documents ? Le fait que le traitement coloré et la densitomètrie impliquent cette affirmation et confortent l’exégèse que nous développerons plus loin.
Contrairement à l’affirmation qui nous précise que les photos ont été prises à peu de temps d’intervalle, Spaulding voit dans ses analyses et grâce à l’importance des ombres existantes sur les clichés, que ceux-çi ont été réalisés avec un décalage de plus ou moins cinq minutes. Ce qui ne gène en rien notre hypothèse, bien au contraire...
Enfin, et plus révélateur : « Le pouvoir réflecteur de la surface de l’objet est le même que celui qu’on peut prévoir pour une surface de métal poli. »
En résumé de ce dossier épineux, Maccabee est prudent alors que Spaulding est convaincu de la réalité des photographies incriminées.
Autres infos...cursives.
Une plaquette d’informations éditée par le GEPAN en février 1979 affirme (page 31) :
« Un des deux clichés pris le 11 mai 1950 par un habitant de Mc Minville (Oregon) aux Etats-Unis. Ce cas a été examiné en détail par la commission Condon qui s’appuya sur les résultats de mesures photométriques pour conclure à l’authenticité apparente. Pourtant une récente contre expertise faite au GEPAN semble bien démontrer qu’il s’agit en fait d’une maquette suspendue à un fil (invisible sur le cliché).
En fait cette révélation importante provient d’une étude de C Poher. Nous nous sommes donc adressés à lui. Voici le message que nous lui avons transmis par BAL.
« Monsieur Poher bonjour.
Je me permets de vous importunez un instant. Actuellement j'étudie le cas de Mc Minville (Oregon-USA) et les deux photographies des témoins Trent. Dans la plaquette d'informations datant de février 1979, le GEPAN indique : texte "Que penser des photographies d'Ovni ?" en page 31, que manifestement ces clichés sont dus à une maquette suspendue à un fil (invisible sur le cliché). Cette information proviendrait de vous. Confirmez-vous cela ? Est-il possible d'en savoir plus sur vos analyses concernant ces dits clichés ? Je rejoins quelque peu vos conclusions mais en incluant autre chose qu'une maquette suspendue à un fil (invisible). Dans l'attente de votre réponse et restant à votre disposition si vous désirez en savoir plus sur nos travaux par la suite et sur ce cas bien précis, acceptez mes salutations les meilleures. »
En retour, fort aimablement M. Poher nous répond :
« Monsieur, Oui, je crois me souvenir de l'analyse de ces photographies, mais je n'ai pas conservé le détail de ce travail (il est au GEPAN),donc je ne peux guère que faire appel à ma mémoire. Donc, si mes souvenirs sont exacts, il y a deux photos où on voit un ovni de jour sous une paire de fils électriques. Et des bâtiments latéralement, dont un avec un réservoir. 1 - On agrandit les photos et l'on trace, sur chacune, la verticale locale passant par la pointe supérieure de l'ovni, par exemple au moyen d'une parallèle à un côté du réservoir ou du mur d'une construction visible sur la photo. Il faut une verticale correcte, sinon procéder par essais successifs. 2 - Ensuite on mesure deux longueurs A et B le long de cette droite verticale : A = Pointe ovni - Fil électrique inférieur B = Fil inférieur - fil électrique supérieur On obtient, avec deux photos, quatre valeurs A, A' et B, B' en millimètres. 3 - Si A/A' = B/B' c'est que le fil de suspension avait la même longueur entre les deux photos. Donc si le fil est "possible" c'est que c'était un fil. 4 - le point d'attache du fil de suspension est évidemment le point de rencontre de la verticale tracée avec l'un des fils électriques. Il suffit ensuite de repérer un détail sur les fils électriques, qui ne sont pas rectilignes (je crois me souvenir d'une sorte de pliure partielle d'un fil ou d'angle peu prononcé). Alors vous recommencez en mesurant la position C et C' de la pliure en question par rapport au point où la verticale atteint le fil en question. 5 - Alors vous trouvez, en plus C/C' = A/A' = B/B', mais c'est du superflu. Enfin, il me semble que c'est ce que j'avais fait en 1976. Cordialement, C. POHER 15 septembre 2004.
Merci à M Poher bien entendu.
Confirmation de l’objet de Mc Minville ?
Afin d’être complets nous ne pouvons pas résister au plaisir de vous (re) présenter un document plutôt étrange et semblant bel et bien confirmer l’existence de l’objet de Mc Minville comme étant récurrent (du moins un temps !). Ce cliché provient de la revue « RAF flying Review » de juillet 1957.
D’après certaines sources ce cliché a été pris en mars 1954 près de Rouen par un pilote français. Première constatation, nous possédons ici un document représentant un objet certes semblable, mais uniquement en agrandissement. Nous aurions aimé avoir l’intégral d’un tel cliché ! Les similitudes sont troublantes au point que nous nous sommes même demandés si ce cliché n’était pas en fait celui premier de Mc Minville...à l’envers ! Nous allons y revenir.
Enfin, d’autres sources nous indiquent qu’en fait cette photo aurait été prise non pas en 1954 mais en 1957 (Commentaire par Bruce Maccabee sur la liste de discussions ufologiques UFOupdates à www.virtuallystrange.net/ufo/updates/2002/aug/m03-010.shtml, 3 août 2002. ). Pour plus d’information consulter l’excellent site « Les ovnis vus de près ».
Quoi qu’il en soit, ce cliché tombe fort bien pour une éventuelle crédibilité des photos de Mc Minville. Il est fort à parier aussi qu’un truquage n’est pas à exclure...
Enfin pour conclure cette première partie de notre article nous nous devons de vous présenter rapidement la fameux cas de Wedel (Hambourg) représentant un cliché quasi-similaire ( !) réalisé par un certain Walter Schilling le 07 mars 1977 vers 14h.
Patrick Gross « Les ovnis vu des près » eu la gentillesse de nous transmettre quelques infos via son site. Lui indique une date du 03 mars et non du 07 ! Voici avec son autorisation (réponse sur notre bal du 14 septembre 2004) un extrait :
« En fait, Michael Heseman, un personnage allemand fortement controversé auteur d'ouvrages et textes sur les OVNIS "comme journaliste, pas comme ufologue," (dit-il) admet dans son livre "Le mystère des objets volants non identifiés", 1998) que Walter Schilling lui avait envoyé une bonne douzaine de "photomontages primitifs" en 1981 et 1983. En Juin 1982 Heseman avait déjà pris connaissance de l'opinion du Ground Saucer Watch: la photographie montre un modèle réduit. Il n'était pas facile d'entrer en contact avec Schilling en 1984, parce qu'il était dans un hôpital psychiatrique suite à des poursuites pour inconduite sexuelle, cependant, il semble que le 11 Août 1983, il ait rencontré Michael Heseman et lui ait dit que la photographie est celle d'un petit modèle réduit qu'il a fabriqué et photographié, ajoutant que c'était "une excellente plaisanterie, mon ami."
Pas de fil visible ! Juste une maquette ! Voila qui infirme les déclarations tonitruantes de Spaulding ? Que nenni, ce qui prévaut à un cas ne s’applique pas forcement à un autre ! Le fait de ne pas percevoir de fil ne prouve en rien son absence. En revanche revoici l’hypothétique maquette...
S’il s’avère que la maquette ne s’accorde en rien avec les diverses analyses soumises ici, pourquoi devrions-nous insister alors ? L’acharnement est utile certes, mais une dépense d’énergie a un but intrinsèque autre qu’une simple supputation. Quoiqu’il en soit nous sommes d’accord pour dire que l’objet photographié à Mc Minville n’est probablement pas une maquette suspendue à un fil.
Alors ? Un objet matériel ? Certainement ! Mais alors lequel ?
Renaud Leclet, notre excellent collaborateur, nous indique avoir trouvé un article intéressant dans une ancienne revue. D’après lui, cela mérite d’être présenté. Après quelques recherches nous retrouvons l’objet de sa remarque : des réservoirs largables ! Dans le n° 416 de la revue « Science et Vie » (mai 1952) nous trouvons un petit entrefilet indiquant qu’aux Etats-Unis des essais sont entrepris avec des réservoirs largables en caoutchouc. Mieux qu’un long discours, voici la reproduction du cliché joint avec l’article en question.
Nous pouvons effectivement trouver une certaine ressemblance avec l’objet de Mc Minville.
Comme le largage est possible d’avion et sans parachute...Mais alors les Trent l’auraient immanquablement vu tomber ! Même au loin ! Sans compter qu’un tel essai (ici supposé) aurait été extrêmement dangereux ! En outre, deux photos auraient été possibles ? Ici plus de questions surgissent que de réponses. A contrario, cette information est utile à retenir au cas où...
Histoire d’une hypothèse.
Un curieux concours de circonstance nous amena sur cette affaire un peu vieillotte. La relecture dans « Inforespace » de ce que nous venons de décrire puis la vision d’un documentaire TV bien banal ! Là une image flash en nous. Un camion militaire. Mieux !...
Repassons les évènements tranquillement :
En premier lieu force est de constater que les experts ne sont nullement au diapason. L’un indique une objet de 10 mètres de diamètre et à 30m des témoins (Hartmann) et d’autres un diamètre de 20 à 30m pour une distance objet-témoin d’environ 800m à 2000m !
Avouons qu’il est pratiquement impossible d’obtenir une distance ou un diamètre plus ou moins réels sans repères bien précis. Si Condon n’exclut par l’hypothèse d’une maquette comme étant la responsable des clichés obtenus, la plupart des analyses semblent confirmer l’impossibilité de cette exégèse. Aucun fil visible notamment, ce qui est l’argument le plus souvent repris pour contredire ce fait précis. Des analyses des uns et des autres un seul et unique fait semble incontestable, celui que chacun désire mettre en avant ! Si l’un doute, les résultats iront dans ce sens, et si l’autre désire en son fond intérieur y voir un plausible OVNI, les analyses pencheront par interprétation vers ce postulat.
Divers éléments sont d’une importance capitale dans ce dossier. Nous en voulons pour preuve les analyses particulièrement intéressantes de Maccabee et Spaulding. Si nous acceptons ces résultats et si nous désirons justifier notre tentative explicative, nous nous devons de fournir des faisceaux de cohérences acceptables. D’abord le motif : pourquoi les Trent auraient fabriqué un faux ?
Dans quel but ?
Nous savons grâce à Klass que Madame Trent fut le témoin de plusieurs observations fugaces. Ceci provoqua dans son entourage immédiat des rires et des quolibets qu’elle n’accepta sûrement pas d’emblée. Elle confirme également que les objets ainsi vus allaient trop vite pour en prendre une photographie.
D’autres éléments sont curieux : Les Trent se rappellent avec force de précisions de la date des prises de vues (11 mai 1950) et indique un horaire de 19h30-45 ! Or, les analyses contredisent cela. L’heure est fixé à entre 07h30 et 08h00 le matin ! Et comme cela ne suffit pas, la météo de ce jour est implacable puisque nous apprenons que le soir, horaire allégué des prises de vues, il n’existait aucun nuages. Le ciel était parfaitement clair ! En revanche le matin même du 11 mai quelques légers brouillards locaux étaient présents !
Ce que nous constatons sur les clichés des Trent confirme donc la présence de brouillard latent et donc une prise de vue effectuée le matin. Comment ne pas s’interroger sur cette contradiction flagrante ! Des témoins se souvenant d’une date très précise mais indiquant un horaire erronée ? Matin ou soir ?
Les témoins affirment le soir...Pourquoi un tel écart ? Probablement dans la précipitation du premier témoignage et sans porter une quelconque importance à la chose pour la suite. Quoiqu’il en soit ce « détail » est utile pour le développement ultérieur de l’affaire. En effet, imaginons que les Trent aient fabriqué une maquette ou suspendu autre chose (nous verrons quoi plus loin), le mieux était de le faire le matin alors que régnait un brouillard, ce qui permet de camoufler encore mieux un fil hypothétique. Ne nous attardons pas sur les autres incohérences du témoignage. Nous savons qu’à force de rabâcher, les témoins se mélangent un tantinet. Seul le fait d’avoir retrouvé les négatifs à même le sol est certainement notable. Des striures et autres rayures sont sûrement utiles au cas où...
Maccabee, en modifiant l’analyse d’Hartmann en vient à supposer que le bas de l’objet devait être « aussi brillant que peut l’être une surface blanche sans émettre de lumière par elle-même ». Ce point est sensiblement confirmé là aussi par d’autres analyses : « ...cet objet était lumineux par lui-même ou qu’il était parfaitement transparent ». De là ressort : que l’objet était de consistance solide. Que le profil de l’engin révèle une forme de disque avec un relief caractéristique ! Cette conclusion est bien vague. Que signifie relief caractéristique ? Celui d’une « soucoupe volante ? D’une maquette ? D’autre chose ? Cette affirmation ne veut rien dire sans plus de précisions.
Le pouvoir réfléchissant de la surface de l’objet est le même que celui qu’on peut prévoir pour une surface de métal poli. Nous ne voyons pas dans cette affirmation particulière une quelconque preuve d’un disque volant d’origine inconnue. En revanche cela cadre avec notre hypothèse en devenir.
L’histoire rétro...
Si une maquette suspendue à un fil (invisible sur les clichés) ne satisfait finalement personne, cela est du essentiellement au manque certain de pouvoir réfléchissant de la dite maquette même transparente. Nous avons vu que cela posait un réel problème. Ce qui n’exclut certainement pas un possible truquage. Le tout est de savoir avec quoi ! Et nous revoilà au point de départ, la vision d’un documentaire ou furtivement nous apercevons un camion militaire. En soi aucun rapport à première vue. Cependant notre camion nous montre...son rétroviseur ! Et là, une idée jaillit de nos cerveaux malades. Le hasard ayant voulu que récemment nous relisions le numéro 55 d’Inforespace, que l’hypothèse d’une maquette ne collait pas tout à fait, que...Nous l’avons lu ci dessus. Nous sommes partis à la chasse au rétroviseur. La photographie (voir ci-dessous) du rétroviseur militaire n’est certainement pas le modèle exact. Mais prouve à l’évidence que notre idée n’est pas aussi folle que cela. Fébrilement nous avons longuement ré-étudiés les éléments fournis et rassemblés par Michel Bougard. Reprenons la photo colorisée du GSW (voir notre annexe 2- en couleur) et traduisons notre pensée :
Son travail de compilation est exemplaire. Précisions et arguments aussi bien contre que pour y figurant en bonne place. De quoi travailler sereinement ! Tentons d’expliciter notre filiation hypothétique. Premier constat plutôt étrange ! La première impression en visionnant les dits clichés des Trent, nous interpelle fortement. Le cliché n°1 est sensé nous montrer l’objet arrivant au-dessus de la ferme de nos témoins. Il a alors l’aspect d’un disque dont nous voyons nettement la face inférieure uniforme. Le second nous montre l’objet s’éloignant sous l’aspect d’une forme circulaire avec des bords biseautés plus aplatis. Si nous acceptons les déclarations des témoins, l’objet en s’éloignant aurait dû être plus petit que sur le cliché n°1 ! Or, il n’en est rien ! Même les premiers plans nous indiquent que le témoin photographe s’est approché de quelques mètres pour la réalisation du second cliché (voir la maison notamment). Comment un objet s’éloignant peut-il être plus grand qu’à son arrivée ? A moins qu’il ne s’agisse d’autre chose...
Reprenons le cliché obtenu suite à une coloration artificielle afin d’en renforcer les détails. Trouvons les similitudes.(ici cliché n°1)
Vu sous cet aspect cette photographie prend une autre dimension. Sur le cliché ainsi obtenu et en couleurs, nous discernons même un liseré sphérique parfait, signe incontestable qu’un élément (le miroir) est emboîté à l’intérieur du rebord ! Nous comprenons beaucoup mieux certaines affirmations induites par les analyses des uns et des autres. Nous y retrouvons bien un objet aussi brillant qu’une surface blanche (le miroir), une caractéristique (ici qui prend enfin son sens) incluant un pouvoir réfléchissant quasi-identique à une surface de métal poli (ici encore le miroir qui donne exactement cette impression). Ajoutons que nous comprenons aussi le sens de la phrase de Maccabee « ...un objet lumineux par lui-même ou qui était parfaitement transparent ». L’effet produit par un miroir donne comme exacte cette idée.
Les indices de réflexion correspondent également puisque Maccabee indique dans son rapport d’analyses que si le sol reflète environ 15% à 30% de la lumière et que l’objet possédait une luminosité supérieure à cela (100% selon ses calculs), cela revient à dire qu’un miroir renverrait la totalité de la lumière qu’il reçoit. C’est bien le cas. L’augmentation de cette lumière proviendrait du mur du garage peint récemment (à l’époque) en blanc. Si les 100% paraissent impossibles à obtenir avec une maquette (d’où une des raisons de l’invalidée !), en revanche un objet lumineux par lui-même ou renvoyant grâce à une surface polie la lumière ambiante cadre parfaitement avec les constatations de Maccabee. Encore une fois un miroir de rétroviseur semble un candidat solide.
La forme est identique également. Sphérique (ou rond comme certains l’affirment), peu épais en rapport du diamètre. Tout cadre. Voila pour le second cliché, le plus révélateur finalement de notre exégèse. Le premier cliché, quant à lui, est certainement le même rétroviseur. La forme est là aussi conforme, même s’il semble n’avoir qu’un lointain rapport avec le rétroviseur probable de la seconde photo. L’effet de perspective en est seul responsable. Les Trent avaient manifestement du temps devant eux. Prenant deux photographies afin de « clouer le bec » des railleurs qui déplurent certainement beaucoup à Madame, nous avons là l’explication des cinq minutes maximum séparant les deux photos. Voir plus même. Les ombres confirment bien qu’un certain laps de temps est passé entre la première prise de vue et la seconde. De plus réaliser un tel document se devait d’être fait dans une discrétion la plus grande possible, et un matin (laissant du temps devant eux) est le moment le plus opportun. Sans oublier la présence du brouillard...Que dire de l’aspect du « disque », identique à la matière froide et en plastique (donc non réfléchissant !) formant « la coupole » !
Colorisé selon le même procédé que le cliché n° 1 (annexe 01 en fin de texte), le document second est extraordinaire lui aussi. La partie supérieure est révélatrice de certaines accointances avec un axe central de rétroviseur comme l’indique l’agrandissement çi-après :
A ce niveau de développement il est intéressant de constater qu’il existe une similitude incroyable entre ce cliché particulier des Trent et celui qu’on nous présenta comme étant une preuve absolue de la dite affaire de Mc Minville, la photographie prise par un pilote militaire près de Rouen. Un cliché qui tombe à pic en somme...
Il est simplement dommage que nous n’ayons aucune information complémentaire sur ce cliché. Malgré divers appels et malgré les affirmations d’une personne certifiant avoir des précisions intéressantes à propos du cliché de Rouen et alors que nous lui demandions de nous les fournir en vue d’études comparatives avec les clichés de Mc Minville, nous sommes toujours dans l’attente...
En revanche si nous nous amusons à superposer les deux clichés nous nous apercevons immédiatement d’une grande similitude...et pour cause. Manifestement le cliché de Rouen n’est rien d’autre que celui numéro deux de Mc Minville ?
Empruntons et regardons de plus près :
(Ref : Le dossier des OVNI – De Vecchi 1978 – A.Schneider – H.Malthaner)
Quelques retouches et le tour est joué ! Au départ nous étions quasiment persuadés qu’en fait le cliché de Rouen n’était que celui de Mc Minville mais inversé. Une impression sur calque (simple comme idée !) nous démontre une certaine similitude, mais aussi des incohérences trop longues à définir ici. Le plus pratique était donc de « trafiquer » légèrement le cliché original avec une retouche par-ci ou par-là. Même sans aucune preuve, force est de constater les évidences ! S’agit-il du même objet que certains « ont » voulu nous servir afin de conforter les clichés de Mc Minville ? D’où provient cette curieuse histoire de Rouen ? Malgré moult recherches, impossible d’en savoir plus. Toujours est-il que cette photographie (quasi-identique à celle de Mc Minville) tombe à pic ! Ce pourrait-il qu’un petit malin est tout simplement voulu nous donner un indice en reproduisant presque à la perfection les photos américaines ? Un agrandissement du pivot central nous montre bien une similitude entre les deux clichés.
Revenons à l’objet de notre article.
Si l’hypothèse d’une maquette construite par l’un des témoins a été écartée pour les raisons que nous savons, les éléments donnés par les analyses nous sont bien précieux ! Nous avons vu qu’avec un peu de logique bien des similitudes trouvent réponses en écho avec l’hypothèse de l’utilisation d’un rétroviseur comme source probable des photos en question. Lorsque autant d’éléments commencent à s’assembler avec autant de concordances, c’est que nous ne sommes pas loin d’avoir raison.
Nous en étions là de nos travaux, lorsque, recherchant des infos complémentaires, Eric Maillot nous révèle qu’un autre chercheur, américain celui-là, aurait émis cette hypothèse du rétroviseur. Nous vous livrons en annexe, une traduction de son texte. De ce travail particulier et selon toutes apparences très peu connues, ressort l’hypothèse que nous tentons ici de révéler. Mais si l’auteur déclare bien qu’un miroir semble suspendu à un fil de pêche (démonstration à l’aide du cliché n°2), notre analyse va plus loin puisque nous incluons les deux clichés et non un seul !
Alors ? Fil ou non ? Le cliché intégral devrait nous révéler,( à la méthode Poher), un indice :
Nous avons cherché les meilleurs clichés sur internet . Certains sont extirpés du rapport Condon.
Cliché n°1. En arrière plan nous trouvons les fils de la ligne électrique ainsi que son poteau. En haut du cliché, les deux lignes plus sombres sont des fils à linge. Si une maquette (ou un rétroviseur) est bien suspendue, l’indice que nous devrions trouver est soit un léger trait partant des fils à linge vers le « dôme » de l’engin, soit une pliure, même discrète, sur le fil en question. Agrandissons : (photo extraite du rapport Condon)
Au passage, ce qui motiva les Trent à la réalisation des dites photographies est suffisamment évident. Nous n’osons livrer le fond de notre pensée.
Une observation ( ?) que livrent à deux amis, nos témoins ! Des rires voir des quolibets qui vexèrent nos futurs photographes ! Le désir de fournir une « preuve » concrète. « Non ! nous n’avons pas rêvé, voici des photos ! ». Mais l’affaire se corse puisque les clichés tombent dans les mains d’un journaliste. Effectuant son métier avec un maximum de sérieux, ce dernier édite à la « Une » de son journal l’histoire fabuleuse des Trent. Les voila propulsés sur le devant de la scène, involontairement (là nous y croyons volontiers) et avec l’impossibilité de revenir en arrière.
Peur rétrospective ! Les négatifs !
Ouf ! Les enfants jouent avec et si la chance...
Fi de cette chance insolente ! A contrario, les négatifs se retrouvent rayés et en mauvais état !
Qu’importe, voila une preuve ultime que les époux Trent n’ont pas menti. Et vive les journalistes contribuant bien malgré aux à la naissance d’une légende. Le reste nous le connaissons...
Mais revenons à notre agrandissement :
D’après la méthode Poher nous devrions trouver l’amorce d’une cassure, devant se situer dans
L’axe de l’objet supposé !
Si le fil reliant l’un à l’autre est invisible cela n’a finalement rien de bien sorcier. Les fils de pêche, transparents au demeurant, la mauvaise sensibilité des films d’antan et les conditions atmosphériques (ciel brumeux et nuageux) explicite largement cela.
Notre petite flèche transversale indique un léger trait (fil ?) se situant exactement dans l’axe de l’amorce de la cassure et du « dôme » de l’objet !
Reste à confirmer sur le second cliché. Toujours selon les exemplaires les plus « propres » que nous ayons jusqu’à là trouvés. (D’après Condon). Nous nous devons de soumettre, et notre hypothèse et nos doutes. Rien ne vient confirmer ce point particulier (cliché 1 ou 2) juste des présomptions.
Là encore nous trouvons un indice...curieux...Une sorte de pliure sur le fil. Il est vrai que l’agrandissement et la qualité du cliché laissent à désirer. A contrario, le mince trait que nous surlignons est sûrement plus révélateur. Un trait noir, pratiquement invisible...Illusion ? Toujours est-il qu’il se situe dans le prolongement exact de notre « soucoupe »...
Sur le site de Maccabee, figurent également deux très bonnes photographies. Que nous révèlent-elles ? Ici aussi nous utilisons la méthode « Poher », mais cependant avec une légère variante que nous explicitons plus loin.
D’autres indices nous laisseraient à penser qu’en fait le point d’attache de notre « soucoupe » américaine se situe sur le premier fil (celui situé en bas et donc plus proche de l’objet incriminé). En ce cas cela impliquerait que les Trent aient utilisé le balancement probable du rétroviseur ainsi tenu pour obtenir deux clichés à la fois saisissants et conformes à un effet d’éloignement. Nous indiquons sur nos clichés reproduits ci-dessus, le point supposé d’attache.
L’endroit d’attache est le même, un effet perceptible de pliure existe bel et bien. L’origine est donc là ?
La méthode préconisée par Claude Poher est donc à la fois juste et fausse ? Si ce dernier indique que nous devrions trouver la source du supposé fil dans l’axe de l’engin photographié, le résultat est peu probant. A contrario en supposant que le rétroviseur a été relié au fil à linge inférieur et animé d’un balancement, même lent, nous devions automatiquement trouver le point d’attache sous la forme d’une pliure nette. Ce que nous avons sur les clichés un et deux sans fausse note...
Les écarts sont identiques et l’effet de balancement explique à merveille la sensation d’éloignement et le manque certain de netteté du cliché numéro deux ! Que les experts se déchirent sur le temps impartis entre chaque cliché n’apporte finalement rien de concret ! Les Trent n’ont été guère pressés par le temps. Nous verrons qu’ils se sont même permis un déplacement latéral vers leur droite pour l’obtention du cliché numéro 2. Ce faisant ils nous donnèrent même l’exégèse probable comme nous l’avons soumise plus haut ! Le re-traitement par colorisation du document obtenu ressemble à s’y méprendre à un rétroviseur.
Soit ! Mais lequel ?
Il est vrai qu’objecter que l’objet de Mc Minville n’est finalement qu’un rétroviseur de voiture ou de camion est facile ! Reste à démontrer et là, l’affaire se corse un peu plus. Sur les indications d’Eric Maillot nous avons longuement cherché sur le Web ce qui aurait un rapport de près ou de loin avec cette histoire de l’Orégon et un ustensile de véhicule à moteur. Des rétroviseurs nous en avons trouvés une bonne centaine, tous différents. Certains se rapprochent fort près de notre photographie, origine de nos tracas.
Sur un autre site nous trouvons même une tentative de « construction » de la « soucoupe » de Mc Minville et de Rouen sous la forme d’un splendide dessin. Nous ne résistons pas au plaisir de vous le présenter.
A sa vision, encore une fois, tout y est ! La forme parfaite d’un rétroviseur...excentré
Voir notre annexe 3.
Dans le style « soucoupe » ou « rétroviseur » nous ne trouverons pas mieux ! Et justement, voici une photo de rétroviseur bien parlante :
Toujours obtenu grâce au « net ». Nous sommes très proches de l’objet des Trent !
Nous obtenons d’étranges ressemblances non ?
Ce qui nous rassure dans notre démarche, c’est le fait que nous ne sommes pas les premiers à avoir imaginé qu’un simple rétroviseur pouvait-être responsable d’un tel déferlement « ovniesque ». Des « débunkers » américains ( à tout seigneur, tout honneur) semblent y avoir consacré un sacré bout de temps. En France, une telle info ne parvient pas, naturellement ! Du moins difficilement, et avec circonspection ! Nous avouons humblement que nous avons été nettement plus loin cependant. L’analyse sous le « projecteur » « rétroviseur » du cliché n°1 est éloquente à ce niveau ! Nous en sommes un peu fiers ! Si si ! Mc Minville et ses clichés fabuleux restent et resteront sûrement encore longtemps comme étant des incontournables documents « véritables » de « soucoupes volantes » à la sauce extraterrestres...
Conclusion ?
Que dire de plus ? Comment conclure un tel article nécessairement incomplet ? Le doute ne semble plus permis. Les documents photographiques de Mc Minville ne seront plus jamais observés avec les mêmes regards envieux ou jaloux de ceux qui désiraient y voir une preuve à tout prix. Et dire que des ufologues américains avaient émis cette hypothèse bien avant nous !
Combien de temps cette affaire aurait encore hanté les nuits de pauvres chercheurs que nous sommes?
Un pas de plus pour une épuration salutaire ? Attendons de voir les réactions que notre article va sans aucun doute susciter.
A l’instar de Michel Bougard qui accorda à l’époque dans Inforespace n° 55 une « authenticité » aux photographies de Mc Minville et donc une « relâche » des accusés Trent, nous sommes en droit de supposer, à l’aide des nouveaux éléments que nous venons de vous soumettre, que les Trent sont certainement coupables de tricherie et d’imposture ! Notre verdit est sans appel !
Faudra-t-il un nouveau procès ? Un appel de plus ?
Dans son numéro 8 de sa revue « Science et Inexpliqué », Nicolas Montigiani me demandait (page 32 –) : « L’énigme serait - elle définitivement levée ? » ; je lui répondis alors : « Pas encore. Comment conclure un tel article nécessairement incomplet ?
Didier Charnay, à son tour, me fit l’honneur d’une publication dans son numéro 24 de sa remarquable revue « ufo-Log » (n° hiver 2010/2011).
Pour conclure, Tim Printy dans le dernier SUNlite nous présente une photographie fort "suggestive" provenant des archives de LIFE magazine, représentant un des fils des époux Trent sur un escabeau.
Cette photo retrouvée dans les archives de LIFE Magazine, juin
1950 ! Elle fait quoi, pour vous, dans ces archives historiographiques de LIFE Magazine juin 1950, c’est à dire une archive concernant leur fameux article de juin 1950 et ayant servi à médiatiser notamment le cas, dans le temps de l'évènement et de la couverture par LIFE ?
Existe aussi cette fameuse photo (plus connue cependant).
Source : UFO News Article: “Farmer Trent’s Flying Saucer”, 26 June 1950 (Life Magazine, New York
City)
Quoiqu’il en soit, La proéminence excentrée sur le dessus est cohérente avec certain rétro dont la fixation est excentrée.
La partie du dessous n'est pas incohérente avec un miroir puisqu'elle a été analysée comme étant une surface métallique ou très réflective…
Enfin, toujours bon à savoir, probablement fin 1969, McDonald ajouterait un élément nouveau
lors d'une conférence : le père de P. Trent serait un troisième "témoin" (à la vue des photos, il aurait dit avoir vu la même chose), alors que ceci n'a jamais été mentionné par les époux Trent dans leurs différentes interviews (dans les deux journaux par exemple), et que celui-ci est désormais décédé (difficile de vérifier en première main !).
Klass relève que ceci est plutôt "étrange", d'autant que Mme Trent indique qu'elle a voulu prévenir sa belle-mère durant l'observation qui aurait été dans la maison, et donc qu'elle parle bien a posteriori des beaux-parents en mentionnant sa belle-mère (qui n'a rien vu). Mais les époux ne mentionneraient pas le papa corroborant pourtant l'observation ou les photos, avant 1969.
Quoiqu’il en soit les documents qui ont suscité tant et tant de passions, d’échanges et de controverses n’ont certainement pas fini de faire parler d’eux...Qu’importent les preuves ou les présomptions, les convictions seront probablement les derniers arguments qui continueront de s’affronter encore et encore...
Gageons qu’à l’avenir, la prudence sera de rigueur. Que la vision de l’Ufologie en générale s’auréolera de suspicions de bon aloi et que, de « nos » dossiers dit « béton », le doute restera le maître mot...en attendant mieux !
Miroir, mon beau miroir...
Francine CORDIER
Patrice SERAY
(Merci à Gilles Fernandez)
Ajout : depuis le logiciel IPACO a étudié ces clichés, bien mieux que ce que propose cet article. La conclusion confirme nos soupçons ; à savoir un petit objet suspendu par un fil. Nous vous invitons instamment à lire cette étude ici : https://www.ipaco.fr/RapportMcMinnville.pdf
Sources :
Elles sont très nombreuses. Nous n’en citons que quelques unes :
- Inforespace n° 9 - 1973.
- Inforespace n°55 de février 1981.
- S et V n°416 de février 1952.(réservoir largable)
- Le journal « The Portland Oregonian » du 10 juin 1950.
- Le journal « The Los Angeles Examiner » du 11 juin 1950.
- « Life » de juin 1950.
- PJ Klass « UFO’s Explained » Ed Random House.
- Les études de Bruce S Maccabee et de W H Spaulding citées dans notre article.
- La revue « Inexpliqué » n° 9 et 36.
- « Les dossiers des Ovni » de H Durant. Laffont éd. 1973
- « Les SV affaire sérieuse » de F Edwards. Laffont éd. 1974.
- « Ovni » de Y Bondarchuck ed de l’Homme, 1979.
- « Les apparitions Ovni » de Lob et Gigi, ed. Dargaud 1979.
- « Le phénomène Ovni, les mystères de l’inconnu » ed. Time Life 1987.
- VSD « Rapport Cometa » n° 9907 de juillet 1999.
- VSD « OVNI, les preuves scientifique » de juillet 1998.
- « Le dossier secret des Ovni » de Malthaverne et Schneider. ed de vecchi 1978.
- Cas n°46 du rapport Condon, 1969.
- « Des SV aux OVNI » de M Bougard. ed Delarge 1976.
- « The UFO évidence » Richard Hall (Nicap) 1964
- « Du nouveau sur les SV » Franck Edwards. ed Laffont 1968.
- « Ufo’s and ufology » P Devreux et P Brookesmith ed. File, inc. 1988.
- « Ufo’s a scientific débate » C Sagan et T page. ed Cornell University, 1972.
- « Ref : Le dossier des OVNI – De Vecchi 1978 – A.Schneider – H.Malthaner.
Annexe 2 :
UFO l'Savoir non ?
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