Traduit du néerlandais par Jacques Scornaux, à partir de photocopies d’extraits de deux livres communiquées par Wim Van Utrecht (association ufologique Caelestia, Anvers, Belgique : www.caelestia.be)
1. Extraits (pp.57-67) de : Ufonauten in opmars (L’avancée des ufonautes), éd. Ankh-Hermes, Deventer (Pays-Bas), 1976
L’atterrissage d’un ovni le 1er juillet 1965 dans un champ de lavande à Valensole, en Haute Provence, est l’un de ces cas classiques qui ont pris rang de référence en ufologie. Ce cas français d’ufonautes apparaissait dans sa première version comme un parmi d’autres, jusqu’à ce que divers ufologues, parmi lesquels des magistrats et des érudits, ont commencé à s’y intéresser et sont non seulement allés voir et étudier le témoin et le site d’atterrissage, mais ont maintenu l’affaire sous les projecteurs pendant des années. Maurice Masse, marié et père de deux grands enfants, seul témoin de l’apparition des ufonautes, était au moment de l’observation un cultivateur de lavande âgé de 41 ans, solidement bâti et visiblement d’une grande force physique. Il était – et est toujours – (NDLR : ce texte a été écrit en 1976) un homme difficile à approcher, têtu, renfermé, mais ayant un sens aigu de la justice. Ce chasseur et pêcheur passionné a pris une part active, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, à la résistance contre les Allemands. Dans la semaine précédant le 1er juillet 1965, Maurice Masse et son père – ils travaillaient souvent ensemble sur le champ – avaient remarqué que, pendant la nuit, les jeunes plants de lavande avaient été endommagés. Comme si quelqu’un était venu de nuit arracher les pousses. Ce matin-là, Masse n’avait pas encore mis en marche son tracteur, qui se trouvait derrière un petit monticule, quand il entendit un étrange sifflement. Il a contourné le monticule pour localiser le bruit et a remarqué, à 60 ou 70 mètres, un engin ovale comme un ballon de rugby avec une coupole transparente au-dessus. Cet engin – comme Masse allait le constater plus tard – reposait sur six pieds latéraux et un pivot central. « Il ressemblait à une monstrueuse araignée, de la taille d’une Renault Dauphine », a-t-il déclaré. « La chose était peut-être en métal ». Avec circonspection et en passant par une vigne, Masse s’est rapproché de l’étrange véhicule. Il s’est peu à peu rendu compte qu’il se passait des choses encore plus bizarres. Arrivé au bord du champ de lavande, il a pleinement perçu le caractère inhabituel de la scène.
Valensole : représentation d'artiste.
Devant l’appareil deux petits hommes se tenaient accroupis, l’un tournant le dos à Masse, l’autre le visage tourné vers lui. Ils semblaient étudier attentivement quelques plants de lavande. Masse a hésité quelques secondes, surmonté sa crainte et décidé de s’approcher. Alors qu’il n’était plus qu’à cinq ou six mètres de l’engin, le petit ufonaute qui avait le visage tourné dans la direction de Masse a levé les yeux sur le cultivateur de lavande. Immédiatement le petit bonhomme a dirigé un tuyau ou une sorte de pistolet vers Masse, qui a tout de suite été paralysé, sans pouvoir bouger autre chose que ses yeux et sans ressentir de douleur. Il ne peut pas s’être agi ici d’une « vraie » paralysie : si les muscles de Masse avaient réellement été paralysés, il aurait notamment étouffé. La neurologie ne connaît qu’une seule situation analogue à celle de Masse : la suggestion hypnotique.
Maurice Masse a enregistré en un clin d’œil une série de détails intéressants : les deux petits hommes n’étaient pas plus grands qu’un enfant de huit ans, mais leur tête était trois fois plus grande que celle d’un homme adulte. Sur leur peau, blanche et lisse comme celle d’un bébé, on n’apercevait pas le moindre poil, du moins sur la tête et le visage, car le reste du corps était couvert d’une combinaison de travail vert-gris lisse, ajustée et d’une seule pièce. Un petit étui pendait à gauche à la ceinture, et un plus grand à droite. L’instrument qui avait paralysé Masse venait de l’étui de gauche. Le visage des deux ufonautes avait un aspect humain, sauf la bouche, un trou sans lèvres entre le menton pointu et le petit nez.
Tandis que Masse était comme cloué sur place, les petits êtres ont commencé à se « parler ». Le bruit qu’ils émettaient ne venait pas de leur bouche – la mâchoire inférieure demeurait d’ailleurs immobile – mais ressemblait à une sorte de gargouillis qui jaillissait directement de la gorge. Malgré leur apparence étrange, Masse n’aurait certainement pas qualifié les ufonautes de « monstrueux ». Bien au contraire. De petits mouvements des muscles de la peau ont donné initialement une impression de moquerie, ensuite de compréhension et de « bonté ». Selon Masse, les yeux intelligents, très mobiles pendant qu’ils parlaient, étaient complètement humains.
Un des êtres rencontré par M Masse.
Avec une souplesse remarquable, les petits êtres ont couru vers l’ovni et ont pris place dans « l’engin » avec leur visage tourné vers le témoin. Masse a eu l’impression que le pivot central gris métallique commençait à vibrer, tandis qu’un bruit mat se faisait entendre. Les six « pieds » ont commencé à tourner autour de l’engin, et soudain il a filé dans la direction à laquelle les ufonautes tournaient le dos, c’est-à-dire vers l’ouest, et sous un angle de 45°. L’engin avait tout de suite acquis une vitesse particulièrement grande, mais il a soudain disparu, à une distance d’une vingtaine de mètres du témoin. Masse : « je peux difficilement trouver les mots : un moment je pouvais le voir clairement, et soudain, l’instant d’après, il n’était plus là ! » L’ovni a néanmoins laissé une trace, longue de 100 mètres, sur un trajet où il n’était plus visible…
Un quart d’heure après la disparition de l’objet impossible, les muscles de Masse sont progressivement redevenus souples. Il n’était plus question de travailler : Masse a couru jusque chez son ami, tenancier de l’auberge du village, lui a raconté ce qui lui était arrivé, mais ne voulait pas que les autorités soient mises au courant. L’ami, connaissant la pondération de Masse, s’est immédiatement rendu sur le champ de lavande et a remarqué des traces si étranges qu’il a prévenu la gendarmerie. Des journalistes de la presse écrite et filmée, des ufologues, des ménagères curieuses et des gens venus de tout le pays et de l’étranger ont, dans les semaines qui ont suivi, ravagé tant le champ que les nerfs de Masse, et ont piétiné toutes les traces. Mais toute cette histoire ne doit pas nous occuper davantage. Revenons-en au champ de l’Olivol, le lieu où les ufonautes ont semblé étudier la lavande.
Le champ se trouve sur un superbe haut plateau des Basses-Alpes, avec un panorama à couper le souffle, surtout depuis l’observatoire bien connu de St. Michel-Haute-Provence, une dizaine de kilomètres à l’est de Valensole. Trois ans plus tard, un physicien français allait découvrir, à l’aide d’une photo prise au téléobjectif, que le site d’atterrissage se trouve à peu près au milieu d’un ligne droite reliant d’est en ouest l’observatoire et le laboratoire français de recherche sur l’ionosphère. C’est un hasard extraordinaire, comme des milliers d’autres hasards en ufologie.
Les empreintes et traces, mesurées par la gendarmerie (celle-ci avait reçu, par l’intermédiaire de son bulletin interne, des instructions sur la manière de mener l’enquête en cas d’observation d’ovni), consistaient en une cuvette circulaire peu profonde d’environ 1,20 mètre de diamètre, avec un trou au milieu et, comme une croix autour, quatre empreintes peu profondes de 8 cm de large et 2 mètres de long. A l’endroit de ces traces allongées, la terre était particulièrement compacte : les traces devaient avoir été faites par un objet lourd. L’analogie avec les traces trouvées 7 ans plus tard saute immédiatement aux yeux. Au fond du trou central, qui avait un diamètre de 20 cm et une profondeur de 50 cm, on a trouvé trois petites empreintes cylindriques, placées en triangle, comme si un tripode s’était ouvert à la base du pivot après que celui-ci se fut enfoncé dans le sol et s’était dématérialisé avant l’envol. La terre du trou était dure et friable. Selon Masse, la terre était assez boueuse après le décollage de l’engin. Le 2 juillet, les traces étaient encore visibles, mais le 3, Masse avait rempli le trou de terre. Un an plus tard, il a reconnu que les ufonautes avaient aussi laissé des traces de pas, mais qu’il les avait immédiatement effacées dès qu’il avait pu bouger à nouveau.
Une photo des traces (PV Gendarmerie). Un bien joli trou central...
On n’a pas détecté de radioactivité anormale et diverses analyses du sol, réalisées en 1965 et les années suivantes, n’ont pu apporter aucun éclaircissement sur la croissance perturbée des plantes. L’objet avait en effet atterri dans une plantation de jeune lavande. On n’a initialement rien remarqué de particulier sur les plantes, si ce n’est qu’elles étaient écrasées. Au cours des mois et années qui ont suivi, aucune lavande n’a plus atteint un développement complet en ce lieu, malgré les tentatives répétées de Masse. Des ufologues ont contrôlé et photographié le site d’atterrissage notamment en août 1965, novembre 1965, février 1966 et novembre 1968 à l’insu de Masse et de la population de Valensole. En novembre 1965, tous les plants de lavande sur le fameux cercle lui-même étaient morts : seules des mauvaises herbes semblaient vouloir y pousser en abondance. Masse a labouré le site avant d’y replanter : cela n’a servi à rien, la nouvelle culture n’a poussé qu’avec difficulté. Jusqu’en novembre 1968, le lieu maudit était bien visible, mais en février 1969 Masse a labouré le champ entier. En juillet 1970, la lavande avait, tout comme la vigne, disparu, et il ne poussait à la place que du gazon. Les traces aussi avaient disparu et même des photos infrarouges ne mettaient plus rien d’anormal en évidence.
Outre le « nid » d’ovni si bien décrit, la dépression peu profonde dans le sol, on pouvait voir une trace de 2 à 3 mètres de large et de 100 mètres de long dans la lavande et elle se situait dans la direction où l’engin s’était envolé. Sous le microscope, les (jeunes) plantes sur cette trace ne présentaient aucune anomalie, mais on trouvait sur chaque plante deux, trois ou plusieurs rameaux qui étaient anormalement secs. Au contact des doigts, ils tombaient en poussière. Toutes les plantes situées dans la trajectoire de vol présentaient le même phénomène, et l’ensemble formait donc un « couloir » remarquable à travers le champ, où l’on trouvait plus loin des plantes non touchées. En 1966, un an après l’atterrissage, la végétation s’était développée sur ces traces.
"Rien ne repousse" dixit les ufologues. Cette photo montre de l'herbe à l'endroit de la trace.... -Geos france)
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