Etrange histoire en réalité qu’est celle que je vais vous narrer maintenant. On a l’habitude de dire que tout vient à point à celui qui sait attendre et on me qualifie de « testard » lorsqu’un mystère me tient.
J’avoue avec humilité cette dernière affirmation !
Lorsque j’ai appris les premiers éléments de cette affaire, je ne pensais tout de même pas qu’il me faudrait tant d’années pour aboutir aux résultats qui vous serons livrés en fin de texte.
Tout commence en 1978, en été…
Apparition d’un mystère …
J’avais rendez-vous avec un témoin d’une observation insolite à Toulon. Ce dernier me raconta qu’il avait observé la semaine d’avant une curieuse boule lumineuse d’un jaune orangé, striée de bandes
sombres et de la grosseur approximative de la lune. Témoignage classique s’il en est et dans lequel je soupçonnais la Lune que des bandes de nuages traversaient comme stimulus.
Si le témoin accepta avec quelques réticences cette éventualité, il me donna néanmoins le nom d’un de ses amis de passage ayant observé lui, un bien curieux phénomène près de l’observatoire Antarès
(la Seyne/mer) quelques temps auparavant (un banal ballon-sonde).
Et c’est à ce moment là, qu’il me conta une bien curieuse histoire concernant un atterrissage probable à Bandol dans le milieu des années cinquante.
Ses souvenirs sont très limités compte tenu de son très jeune âge à cette époque. Ils consistent essentiellement en cela : Un objet lumineux se serait posé près d’un bois à proximité de Bandol. Des policiers auraient gardé les lieux dans l’attente d’officiels. Le témoin aurait été une femme qu’il qualifie de « sorcière ». L’affaire fit grand bruit à cette époque et dans toute la région immédiate.
Voilà donc les seuls éléments recueillis selon les souvenirs de ce témoin. Je note au passage qu’ils proviennent de discussions entendues entre divers personnages et non pas d’une constatation de quoi
que se soit !
Ayant eu souvent l’occasion de consulter les archives du journal local d’alors, j’ai recherché quelque chose en rapport mais n’ai trouvé absolument aucune trace, sur une période couvrant 1952 à 1956.
En revanche, dans l’ouvrage de Jacques Vallée « Chronique » en page 284, existe une affaire similaire (peut-être la même ?) survenue le 16 octobre 1954, à une heure inconnue. De nombreux témoins décla-
rèrent avoir vu un objet posé dans un champ. Il paraissait phosphorescent et de grande taille. Il s’envola subitement …
Est-ce ce cas dont mon témoin m’a parlé ? Un cas identique ? Une plaisanterie de l’époque ?
Je ne retrouve nulle trace d’autres détails de cette affaire et notamment la présence de policiers sur les lieux attendant des « officiels ».
Serait-il possible qu’à cette époque aucun ufologue n’ait été au courant de ce fait bien singulier ?
Je continue donc mes recherches dans les Archives et trouve trace tout de même d’un soi-disant atterrissage d’un objet près de…Hyères cette fois. Une photo illustre l’article d’alors.
Voici en bref les faits rapportés et la conclusion :
16 octobre 1954. Hyères (chemin long). Deux témoins Toulonnais affirment avoir assisté à l’atterrissage d’un objet en forme de « soucoupe ». Près de l’engin un être vêtu d’un scaphandre leur parla en français ( !).
Des traces d’herbe brûlée auraient été retrouvées à l’endroit précisde l’atterrissage.
Dans cet article une photo avec cette légende : « Les officiels sur les lieux ». Nous la reproduisons pour info et illustration.
Il s’avèrera plus tard que affaire n’était qu’un canular, un des deux témoins sera même poursuivi pour « grivèleries »(1) !
Mais est-ce bien de cela dont m’a parlé mon témoin ?
Milieu des années cinquante, 54 correspond bien !
Des officiels sur les lieux ? La photo accrédite ce souvenir. Les lieux ? Non, cela ne cadre pas, puisque, revu deux mois après, il me confirmera que l'affaire en question n'avait eu comme témoin qu'une mme, et que c’était prés de Bandol ou St Cyr…
Me revoilà au point de départ …
Le temps passant, j’avais presque oublié cette histoire lorsque, au cours d’une autre enquête, une dame d’un certain âge me parle d’un curieux phénomène ayant eu lieu dans les années cinquante …
Il s’agit d’une rencontre avec des humanoïdes à la suite d’un atterrissage…Les lieux : environs de St Cyr… (On y revient et m’interpelle) …
Je dus toutefois attendre Décembre 1979 pour recevoir une autre information surgissant d’un hasard, comme les ufologues aiment les voir. Quelques temps auparavant je devais travailler dans un théâtre en
tant que photographe de remplacement. Une pièce de marionnettes devant se jouer en salle G. Apollinaire à la Seyne/Mer avec deux artistes réputés de la région. Un journaliste de Var Matin me connaissant et me trouvant là à donner et un coup de main (bénévole) et à prendre des photos de différentes scènes de la comédie, me demanda de lui fournir quelques clichés pour illustrer un article futur. J’ai bien sur accepté avec plaisir et en remerciement, je reçus l’assurance de pouvoir utiliser les colonnes dudit journal pour d’éventuels appels à témoins. Les deux artistes m’ayant demandé de réaliser des photos N et B afin d’en sélectionner quelques unes pour de futures affiches annonçant leurs spectacles au quatre coins du var, je devais également rencontrer un homme d’une trentaine d’année, chargé du montage des décors. Au fur et à mesure de l’avancement des travaux et entendant parler de ma passion pour les Ovni au journaliste, il s’approcha et nous fîmes connaissance. De fil en aiguille nous sympathisâmes. Les travaux achevés, mes photos prises et sélectionnées, nous nous revîmes…
Un jour C… m’apprit que son père, ancien policier, venait d’apercevoir un « truc » curieux dans le ciel Seynois. Je ne me doutais pas de l’importance de ce qui allait suivre…
Le mystère s’épaissit …
Je me permets ici d’insérer l’ensemble des données, afin de justifier le titre premier de ce texte : à savoir « les aléas d’une enquête ». Voici les faits tels que je les ai vécus :
C… père n’est guère du genre bavard. Il aime se retrancher derrière des impératifs plus ou moins militaires pour appuyer sa conviction « qu’il faut conserver le secret » !
C’est le 9 décembre 1979 non sans une certaine réticence qu’il finit par me narrer son observation et curieusement et à la surprise de son fils, il nous conta une histoire vieille datant des années 55/56.
Il habitait alors un appartement situé au quatrième étage et dominant la baie de Bandol. C’est d’entendre, venant de sa fenêtre, des enfants dans la rue s’écrier « des soucoupes volantes ! » qu’il regarde puis constate la présence de trois disques en forme de soucoupes très brillantes. Ces disques venaient de l’ouest et se dirigeaient vers le nord,
à assez basse altitude, passant au-dessus de l’île de Bendor. Ils stationnèrent là, au-dessus de l’île, puis, d’un coup, partirent en s’infléchissant vers la pointe de Sanary pour revenir, toujours par l’ouest, horizontalement et rapidement.
Il qualifia cette vitesse de folle et d’incalculable. Les disques s’élevèrent ensuite vers le ciel et le manège se répéta à plusieurs reprises. Une véritable danse …
Ils avaient une couleur vert-bleu et possédaient une forme de soucoupes, nous répéta-t-il à de nombreuses reprises.
Au bout d’un temps indéterminé, les disques partirent de l’ouest vers le sud-ouest (Sanary) pour disparaître enfin en s’élevant à grande vitesse.
Par la suite, il entendit parler que ces mêmes soucoupes étaient revenues et que le scénario se serait reproduit durant près d’un mois.
Mais notre témoin (âgé de 75 ans au moment de l’enquête) nous confirmera ne les avoir observées qu’une seule et unique fois en ce qui le concerne.
Il nous précisera enfin, qu’il y aurait eu des centaines de témoins dont un qui est décédé.
Nous n’en saurons pas plus ! Pour C…père cela doit être suffisant ! Dans l’inévitable discussion qui s’ensuivit, nous réussissons cependant à mieux comprendre certaines choses.
D’une part, lorsque C… nous dit que le phénomène se reproduisit durant près d’un mois, il fait allusion aux observations relatées de disques similaires un peu partout dans la région à cette époque là.
D’autre part, en parlant de centaines de témoins, c’est ce qu’il imagine en fonction de ce qu’il a observé et des autres témoignages.
Enfin lorsqu’il parle du témoin décédé, il veut dire qu’il est mort peu après et non à la suite de cette observation bien entendu… En revanche, impossible de savoir le nombre de « soucoupes » qu’il affirme avoir observées pas plus que le temps que cela dura. Son fils nous dira bien plus tard, qu’il s’agissait de trois engins, sur ce qu’il avait compris …
C… père nous parla avec plus de détails de son observation du 05 décembre 1979. Mais nous ne nous y étendrons pas ici. Ce qui est nettement plus intéressant dans cette affaire, c’est que C… père semble considérer que les affaires d’observations des années cinquante se doivent d’être gardées secrètes. Il justifia de cela de par sa profession (policier – rappel) et qu’il eut l’occasion à plusieurs reprises durant ces années 54/56 et même 57 d’enquêter sur des affaires d’objets bizarres.
Je dois reconnaître que cet avis me fit grand effet et que je vérifiais plus d’une fois que mon magnétophone fonctionnait bien.
En fin de discussion et après un bon café que j’acceptais pour rester encore un peu de temps, c’est la qu’il raconta : « J’effectuais mon service à Bandol, avant une affaire à St Cyr. Un propriétaire d’un bien
au lieu dit « Poutier » de Bandol, vers St Cyr, derrière Bandol, au Bois Maurin a signalé la chose. Une constatation de la Gendarmerie de St Cyr a été faite. Le terrain n’était pas brûlé mais grillé.. Des arbustes tordus. C’est tout…Allez savoir…La témoin est morte. Il s’agissait d’une femme, magnétiseuse et elle habitait Rue Voltaire à Bandol… » .
Il précisa avoir assisté à l’enquête sur les lieux car il devait garder l’endroit à l’abri des curieux. Il vit comme « des officiels » sur le terrain (des huiles de là-haut – sic). Je sus enfin que la femme en question était surnommée « Thérésina »…
Je tenais enfin une information digne de foi et d’intérêt. Mais il me restait encore beaucoup de travail. De par son témoignage et par recoupements, j’en déduisis que cette affaire datait d’avant sa première observation, soit 1954 ou 1955. Cela cadrait avec les informations dénichées dans le livre de Vallée…Du moins le pensais-je…
Restait à me rendre sur les lieux, avec quelques précieux indices et si la chance voulait encore daigner m’accorder un soupçon d’aide … A contrario, il me manquait un élément : la présence d’humanoïdes
qui aurait été signalée par cette dame… Je sais, par expérience, que lorsqu’un événement est transmis de bouche à oreille, il alimente une rumeur parfois en exagérant les faits d’une façon extrême. Je ne
pouvais alors soupçonner que pour une fois, tout allait concorder.
Désillusion…
Sur Bandol ou St Cyr je ne dénichai rien de particulier. Certes, certaines personnes âgées se souvenait d’une certaine « magnétiseuse », surnommé la « sorcière », mais personne ne se rappelait d’une quel-
conque affaire d’atterrissage.
Sur le secteur supposé, existent aujourd’hui de nombreuses villas. Impossible en conséquence de se faire une véritable idée du terrain.
Mon enquête allait t’elle finir ici ?
C’est effectivement ce qui arriva pendant près de dix mois. Je n’avais finalement obtenu qu’une confirmation : l’existence d’une femme et d’un événement ayant au moins marqué les esprits de quelques personnes…
Je classai alors sans suite cette curieuse affaire, comme étant un canular probable et ce, malgré le témoignage de C…malheureusement décédé dans les mois suivants mon entretien avec lui.
De plus, un enquêteur résidant à Toulon me confirma que l’affaire de St Cyr en 1954 était probablement un canular. Source ? Mystère…
Rebondissement…
J’en étais là en cette fin d’année 1980 lorsqu’au cours d’une énième enquête, une charmante dame me parla d’une curieuse affaire ayant pour cadre Bandol, dans les années 50.
Selon ses souvenirs, une rumeur attestait d’un atterrissage et d’un contact avec deux humanoïdes… Elle effectuait à cette époque des ménages chez quelques personnes de Bandol. Elle se souvient que les gens en riaient beaucoup, surtout lorsqu’ils voyaient passer le témoin, une femme d’un certain âge qu’ils nommaient « la folle » !
Cette dernière aurait assisté à un atterrissage d’un engin en forme de « soucoupe » entre Bandol et St Cyr et depuis, c’est ainsi qu’elle fut surnommée « puisqu’elle avait vu des extraterrestres ».
En revanche, chose curieuse, notre témoin nota à diverses reprises que des enfants l’entouraient souvent, voir la suivaient même en forêt sans que les parents ne s’inquiètent pour autant…
« On m’a expliqué alors qu’elle était bonne « professeur » pour la forêt… » !!!
Elle ajouta aussi une petite phrase qui allait (enfin) me permettre d’en savoir plus dans cet imbroglio :
"Quelques temps après les gens ne rigolèrent plus, un monsieur aurait trouvé des traces dans son champ… ». Voilà qui semble confirmer les dires de notre ancien policier, Mr C…
Ce témoin, une dame de Sanary, une personne d’âge respectable (78 ans alors) me demanda surtout de ne point révéler son nom, de peur « qu’on me prenne pour une folle aussi »…(sic).
Elle situe vaguement cette affaire « vers le milieu des années cinquante ». Une aubaine pour les ufologues, 54 et 57 étant des années « fastes » !
Toujours en tenant compte du témoignage de notre ex-policier, cette affaire de St Cyr – Bandol eut lieu après son observation (sous réserves de ses souvenirs), n’indique-t-il pas avoir eu à faire à des
histoires de « soucoupes », notamment en 57 ?
Bien entendu, nous aurions aimé en savoir plus sur le canular de St Cyr, (1954) dont nous parle cet ufologue toulonnais. Les seules traces retrouvées à ce jour figurent de manière trop laconique dans l’ouvrage de J.Vallée…
Une autre personne me dira succinctement que cette affaire de Thérésina ou Thérésa, elle ne se rappelle plus trop, s’est produite vers la fin des années cinquante. Sa mère connaissait le témoin pour avoir été soignée par elle (guérisseuse – rappel). Un jour, alors encore très jeune, elle se souvient que sa maman s’était écriée en lisant le journal :
« Ils ont trouvé un morceau de soucoupe ! Et si Thérésa (ou Thérésina) avait bien vu quelque chose ? ». Une phrase du même genre du moins.
C’est tout ce dont cette personne se rappelle, mais elle évoque tout de même à un canular.
Recherches dans le néant…
Les rumeurs ont la peau dure, nous le savons ! Il suffit d’un événement plus ou moins étrange, une pseudo omerta par rapport à l’insolite, un peu de moquerie, d’allusion plus ou moins déformées de quelque chose de peu banal ou du moins le semblant, pour qu’elle enfle. Ajoutons une atmosphère particulière propre à l’époque (54 ou 57) et ce phénomène, non vérifié en son temps, a pris une proportion où des strates de supputations se sont superposées et ont masqué l’origine et la réalité des faits. Le temps ne faisant rien à l’affaire,
chacun ajoutant ou interprétant à sa manière le cas et nous obtenons une bien curieuse histoire.
Même sur les lieux personne ne se rappelle de ce qui a pu réellement se passer ! C’est souvent au hasard que nous obtenons des renseignements, simples et concis. Tous ceux qui les évoquent émet-
tent une certaine prudence, parlent de bruits qui ont couru, sauf cette agréable dame de Sanary et le policier C…
Ce dernier devait très certainement en savoir plus, mais son refus net et catégorique nous a empêchés d’aller plus loin. Reste d’hypothétique recherches dans le … néant. Et voilà que « par dessus le marché » un autre mystère arrive, un morceau de soucoupe ! Ne serait-ce pas plutôt un morceau de ballon sonde ? Cela expliquerait beaucoup de choses et rendrait caduques les rumeurs entourant cette histoire mais encore faudrait il le démontrer…
Une ultime vérification se devait d’être faite en fonction des faits recueillis jusqu’à présent. Un morceau de soucoupe dans un article de presse, ça devrait se retrouver.
Or, encore une fois, j’ai un vague souvenir d’une histoire de ce genre. C’est le journal VAR MATIN qui va éclairer une lanterne bien pâle jusqu’à présent, par un article datant du 26 avril 1957 ! Ce journal revient sur une affaire qui fit grand bruit dans le Var et à travers toute la France. Le 17 avril de la même année, un objet insolite a été observé prés de Vins (Brignoles) à proximité du sol. Il est probable, contrairement aux affirmations de Jimmy Guieu, qu’un hélicoptère soit à l’origine de ce phénomène, puisque le journal indique dès le lendemain, une telle présence sur les lieux. Le 26 avril donc, ce même
journal affirme, photo à l’appui, que la Vicomtesse de Noailles avait trouvé un morceau de métal inconnu. Nous reproduisons ci-après la photographie illustrant l’article. Notons que Jimmy Guieu (2) ne mentionna jamais la présence de l’hélicoptère, alors que manifestement il s’agissait d’un élément important (à l’époque). Faut-il en déduire que conscient de son erreur, il préféra ne point en rajouter ??? (3)
Le "morceau de soucoupe" trouvé à vins sur Caramy (Var) en 1957...
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