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La Preuve en ufologie

Dernière mise à jour : 20 sept. 2022

Définition :

Une preuve, est un fait ou un raisonnement propre à établir la vérité. Une preuve est associée à son niveau d'incertitude quand elle est utilisée. Les éléments inductifs et déductifs qui y sont attachés lui confèrent donc un certain niveau d'incertitude.


Selon des ufologues, depuis plus de 70 ans d’ufologie, les sceptiques refusent les preuves de l’existence d’ovnis. C’est souvent ainsi formulé :

« D'ailleurs nombre de preuves se sont présentées en 70 années. » puis, pour ajouter l’élément de prudence indispensable pour faire passer comme sérieuse cette affirmation : « c'est un sujet extrêmement sensible, qui divise et suscite nombre de préjugés, de croyances, d'oppositions etc. »


J’y vois la une manière de se faire passer pour prudent en contradiction totale avec la certitude qu’un nombre important de preuves existe. Si c’était le cas nous ne discuterions plus sur l’intrusion de quelque chose d’exogène.


Chacun son approche, mais il faut être cohérent dans le discours. Si la seconde phrase est, selon moi, prudente, la première, elle, affirme sans ambages.Et c’est ce qui me pose problème.

Quelles preuves ? Quels cas ? S’il y en a comment ont-ils été enquêtés ? Par qui l’enquête a été vérifiée ? En l’absence de débris technologiques dont les analyses peuvent être vérifiées dans le cadre d’un protocole sérieux, actuellement je ne connais aucun cas qui soit une preuve d’une origine exotique des PAN. Je me donne pourtant beaucoup de mal pour lire le maximum de choses en ufologie mais ça ne veut pas dire que j’ai tout lu n’est-ce pas ?


Pour autant, il faut garder à l’esprit que le témoignage humain est faillible. Je ne dis pas que le témoignage humain n’est pas recevable, ce serait contraire aux études faites à ce sujet. La plupart du temps un témoin restitue assez bien ce qu’il dit avoir vu, ce dont il se souvient, si le témoignage est recueilli avec une bonne méthode et le plus rapidement possible après l’observation. Les sciences humaines sont précieuses à ce sujet car la reconstruction mémorielle entre en jeu.



Cela implique aussi que l’enquêteur se doit de n’avoir aucune influence sur le témoin. Les questions dirigées ou fermées sont à bannir. Les convictions personnelles si tant est qu’il en ait ne doivent pas influencer la restitution du témoignage sinon, les dégâts peuvent être importants. Je connais des cas avec ce type d’influences sur un témoin et les conséquences négatives sur sa vie personnelle. Cela devrait faire réfléchir les ufologues à moins que ces considérations passent après leur envie de croire et ou de convaincre ! A titre d’exemple, nous avons parlé dans un autre billet de l’effet d’Oz qu’un ufologue a attribué à un témoin sur un cas malgré tout intéressant survenu à Metz, et aussi le cas d’un routier où les enquêteurs lui firent perdre toute notion d’équilibre dans son travail et sa vie privée. Je reparlerai peut-être plus tard des fameux hot spots qui n’existent que parce qu’un ufologue est particulièrement impliqué dans sa région et aussi de corrélation et causalité. On ne place pas la charrue avant les bœufs, on ne cherche pas à valider un présupposé, on cherche à établir des faits.


Il s’agit d’être vigilants car nous sommes tous plus ou moins croyants dans une chose ou une autre, parfois par délégation car nous n’avons pas les compétences pour apprécier la justesse d’une étude, parfois par paresse parce que nous n’allons pas vérifier les sources et références. Ce n’est pas très grave quand ce n’est pas systématique ou que cela n’a pas de conséquences majeures sur nos vies ni sur celles d’autres.


Il convient de travailler sur la consistance du témoignage et sa crédibilité. Attention, il s’agit de la crédibilité du cas dont je parle, pas de celle du témoin. Consistance et crédibilité m’apparaissent comme étant les éléments importants qui pourraient faire ressortir des items tangibles pour une recherche plus adéquate avec la méthode utilisée dans la recherche scientifique.


Il convient de distinguer deux aspects ou approches dans le témoignage humain. Celui qui appartient au domaine des connaissances et celui qui se réfère à celui du juridique.


Dans le juridique on analyse le type de preuve que constitue un témoignage. Ses conditions de crédibilité, sa pertinence en rapport avec le contexte et son implication avec d’autres éléments du contexte (Carte radar, stellarium, météo, etc…). Exemple : La croyance qui consiste à penser dans l’absolu que l’ADN est une preuve en soi, trompe l’approche que nous pouvons avoir en science. L’ADN n’est pas une preuve fondamentale de culpabilité ou de non culpabilité d’un suspect. Il faut qu’elle s’articule autour des faits et du contexte.


C’est idem en ufologie, un témoin, sincère de prime abord n’est pas l’abri d’une erreur ou d’une mauvaise interprétation. Ce n’est pas lui faire injure au contraire c’est même le prendre avec sérieux. Les ufologues qui s’imaginent que dire à un témoin « je vous crois » suffit sont dans l’erreur. Certes ils peuvent s’attirer les bonnes grâces du témoin et des exoticiens mais ça ne présente aucun intérêt pour l’ufologie, ça la discrédite même.


Pour comprendre un témoignage il faut travailler sur le contexte. L’enquête en un mot. L’entretien cognitif que préconise le GEIPAN, est un des moyens des plus fiables pour un recueil objectif du récit. Mieux vaut ne pas avoir l’information qu’une mauvaise information. Pas de questions dirigées ou fermées, je le répète et le répèterai. Bien mené un entretien cognitif permet souvent de n’avoir aucune question à poser, le témoin ayant tout exposé en suivant les consignes données par l’enquêteur. Le témoin restitue et moins l’enquêteur intervient, plus le témoignage monte en crédibilité et en consistance. J’ai vu un enquêteur de la région des Ardennes qui amenait avec lui un dessinateur pour faire un croquis du phénomène pendant que le témoin narrait son observation. C’est une erreur car n’oublions jamais qu’un enquêteur représente souvent une « autorité » pour un témoin (ce qui est par ailleurs faux puisqu’il n’existe pas de spécialistes dans ce domaine). Un témoin ne contredira quasiment jamais un enquêteur qui lui présente un dessin, bien réalisé au niveau esthétique, même si des erreurs y figurent. « S’il le dessine comme cela, c’est que ce devait être comme cela … »).

La reconstruction d’un cas d’observation s’appuie sur la mémoire. Nous devrions même parler de reconstruction mnémique qui veut dire au sens large mémoire inconsciente et mémoire organique qui serait la base matérielle du souvenir. (Citation : La difficulté apparaît saisissante, si l'on songe à l'étrange dualité de la mémoire, ou plutôt à la Mnème, au sens des Allemands (Ruyer, Conscience, 1937, p.129). L’engramme représenterait l'unité mnémonique enregistrée, la mnème (individuelle ou collective) serait constituée par l'ensemble des souvenirs ou engrammes (Encyclop.Sc. Techn., 1972, p.696).


Le faux souvenir est un phénomène psychologique qui se produit lorsqu’une personne se remémore un événement. Nous pouvons raconter sincèrement des choses du passé mais avec de faux souvenirs et sans en avoir conscience. On nomme cela également « pseudo-mémoires » ou « illusions mnésiques ». Nos souvenirs présentent des distorsions par rapport à l’expérience réelle intégrant des interprétations et des inférences allant parfois jusqu’à des souvenirs d’événements qui ne se sont jamais produits.


Notre cerveau élimine des souvenirs, c’est surtout vrai lors des premières années de notre vie où la neurogénèse est plus active. Concrètement, les nouveaux neurones effaceraient les premiers souvenirs pour faire de la place aux suivants.

Lire ici : https://www.planetesante.ch/Magazine/Personnes-agees/Memoire/Faux-souvenirs-ne-vous-fiez-pas-a-votre-memoire


J’ajoute, même si c’est plus rare, ce que l’on nomme l’effet Mandela. C’est vérifiable dans certains cas ufologiques dits de masse comme pour le 05 novembre 1990. Lorsque de nombreuses personnes partagent un événement ou collectivement un faux souvenir ont dit alors qu’il s’agit de l’effet Mandela. Ce phénomène doit son nom au fait que beaucoup de gens pensaient que Nelson Mandela était mort en détention. Ce qui est faux. Mandela a été libéré de prison en 1990 et a été président de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999. Il est décédé d’une pneumonie le 5 décembre 2013, entouré de sa famille. Le lecteur attentif aura remarqué qu’il s’est écoulé 23 ans entre la date présumée et la date réelle du décès. Lorsque la nouvelle de la mort de Mandela s’est répandue dans les médias, bien des personnes ont été surprises – car elles pensaient même pouvoir se souvenir d’enregistrements télédiffusés de ses funérailles. (https://www.goethe.de/prj/mis/fr/sch/man.html)


En ufologie, j’ai pu relever quelques exemples : « moi aussi j’ai vu des rayons, comme vous », « J’ai vu l’objet s’arrêter comme d’autres l’ont dit » etc…


Et alors ? Les preuves ?

Ceci posé, et c’est un peu long désolé, venons-en aux « preuves » que nous aurions à notre disposition depuis 70 ans ? Lesquelles ? Car la question est bien là ?

Durant ces 70 ans, nous avons eu régulièrement des preuves notamment des photos ou des déclarations péremptoires d’autorités nous affirmant que les preuves sont la que d’autres vont arriver et qu’elles participent toutes à La Grande Révélation, comprendre que des entités exogènes nous visitent, nous influencent.

Les vidéos de la Navy qui ont mis en émoi la communauté ufologique exoticienne se sont peu à peu dégonflées quand le contexte dans lesquelles elles ont été prises puis diffusées ont été mises à jour. Le cas de Calvine (« la (xième) photographie la plus spectaculaire jamais vue ! »), prend peu à peu l’eau (sans jeu de mots) …


Sur le terrain juridique une photo n’est une preuve devant un tribunal que s’il est possible de trouver le lieu, la date de prise de vue (aujourd’hui plus facile avec les appareils numérique) et l’intégralité de l’image (c’est-à-dire sans modification des exif pour une photo numérique et avec le négatif pour une photo argentique). En conséquence en ufologie une photo doit être soumise au même droit et sans observation humaine concomitante, sans un contexte vérifiable, la photo ne doit pas être considérée comme preuve d’une immixtion extraordinaire dans notre espace.


Force est de constater qu’à de nombreuses reprises, les clichés soumis sont flous, les exif ou négatifs non communiqués pas plus que le contexte des prises de vues. Idem pour les vidéos. On peut remarquer également que les photos de jadis en N et B étaient souvent plus spectaculaires (Santa Anna, Mc Minville ou Lac Chauvet) mais les analyses ont démontré a minima des incohérences avec les récits et les mesures des improbabilités factuels de réalisations. Mc Minville c’est quelque chose de suspendu à un fil, la photo du lac Chauvet, un petit objet proche de l’objectif etc…


Un des clichés de Santa Anna (californie) montrant un objet supposé voler dans les airs...


Considérant la multiplication et la qualité de plus en plus performante des appareils de prises de vue le constat qui s’impose est que les photos et vidéos sont de moins en moins des preuves et le phénomène s’étiole vers son inexistence physique. Qu’avons-nous eu dernièrement ? De simples lueurs au loin (mais c’était par exemple la patrouille de France ou des lanternes célestes), des agrandissements pixellisés d’étoiles ou planètes, des artefacts d’appareils photos par effet Croiziat ou Bokeh). (Le bokeh désigne la texture, le rendu du flou hors du champ de netteté (devant et derrière) la distance de focalisation d'une photographie). Certains objectifs donneront des bokeh pentagonaux, ou hexagonaux, en fonction du nombre de lamelles qui forment le diaphragme de

l'objectif (plus le nombre de lamelles est élevé, plus la forme des taches se rapprochera du disque, rendant ainsi le flou d'arrière-plan plus esthétique, moins « géométrique »).


L’effet Croziat a été mis en évidence par Gilles Munsch provoquant l’ire de tenants-croyants mais la plupart des ufologues se montrèrent raisonnables et acceptèrent la démonstration. Cela n'avait toutefois pas entamé leurs certitudes de l’extraordinaire avec quelques hypothèses ad hoc pour expliquer le phénomène ovni.


Pour s’en sortir, des exoticiens vont reconnaître que les clichés ne font pas preuve mais que le témoignage est, lui, la preuve de l’immixtion de quelque chose d’autre … dans la conscience des témoins ! A l’appui de cette hypothèse, on assiste dans les ouvrages consacrés à de la « cueillette des cerises » sur des observations dont on ignore les moyens d’enquêtes et des interprétations de corrélation qui n’implique pourtant pas nécessairement une causalité.


Des traces ?

Lorsqu’un enquêteur en cherche, il peut en trouver. Même la lune en laisse parfois au sol, c’est dire ! Ici je fais référence à un cas OVNI qui n ‘était que la lune mais où l’enquêteur réussit à trouver dans l’axe de vision de l’observation, à une centaine de mètre du témoin, des traces d’herbe couchée … une simple verse qu’il attribua à l’OVNI.


Depuis 1980, date de l’affaire de Trans-en-Provence, affaire qui aurait du revêtir le manteau de la science (occasion loupée), plus rien niveau traces !

Pour faire court : Le 08 janvier 1980, Renato Nicolai travaille dans son jardin à l’élaboration d’un muret. Il entend alors un sifflement, lève les yeux et observe un engin descendre du ciel pour venir s’arrêter un court instant au-dessus du chemin en contre bas.


« L'engin avait la forme de deux assiettes renversées l'une contre l'autre. Il avait la couleur du plomb et possédait une nervure tout autour de sa circonférence. Sous l'appareil, j'ai vu, au moment où il se soulevait, deux genres de pièces rondes qui pouvaient être des réacteurs ou des pieds. Il y avait aussi deux autres cercles qui ressemblaient à des trappes. Les deux réacteurs ou pieds dépassaient légèrement sur 20 cm en dessous de l'appareil. Il mesurait environ 1,80 m de haut pour 2,50 m de diamètre. Peu après, l'objet décolla, pour disparaître bientôt au loin »

C’est la version sur Wikipédia.


Les gendarmes, alertés par la voisine à qui Madame Nicolai a confié l’observation de son mari, diront : « Nous constatons (au sol) la présence de deux cercles concentriques l'un de 2,20 m de diamètre, l'autre de 2,40 m. [...] deux parties diamétralement opposées de 0,8 m environ […] et qui présentent des stries noires semblables à des traces de ripage de pneumatiques longueur : 80 cm - largeur :10cm».


La trace montre bien l'existence de deux arc de cercles et non un cercle complet... (montage de l'auteur)


Cette affaire sera et reste un des cas emblématiques de l’ufologie française et chacun ira de ses propos. Les traces sont encore visibles (Nexus par exemple déclarant sans amabage que la trace est encore visible en... 2020 !), alors que 40 jours plus tard il n’en restait plus grand-chose (je le sais pour être venu in situ dans ce délai). Et que dire de l’estimation d’une pression estimée à 4 ou 5 tonnes « pour qu’une telle empreinte soit faite sur le sol ». (Roussel dans son ouvrage p. 160 « OVNI les vérités cachées de l’enquête officielle » chez Albin Michel.). Faut-il lui rappeler que, selon le témoin, l’objet n’a jamais touché le sol ? Et que, par ailleurs, les affirmations d’une pression de plusieurs tonnes concernant l’affaire de Quarouble (M Dewilde) le 10 septembre 1954 devrait lui rester en mémoire ? Il faudrait expliquer a minima comment cette pression aurait été prise et estimée…à moins que ce soit au doigt mouillé peut-être ?

Ce qu’il y a d’intéressant dans cette affaire ce fut la prise d’échantillons pour analyses. Echantillons mal conservés pour la plupart ce qui n’empêcha pas Michel Bounias, scientifique de l'INRA et expert en toxicologie végétale, à qui les analyses de luzernes ont été confiées, émit l'hypothèse que la dépigmentation aurait pu être provoquée par une exposition à des radiations de micro-ondes. Selon lui, les luzernes sauvages avaient subi des dégradations anormales, ayant provoqué un affaiblissement du processus de photosynthèse. « La cause de cette perturbation pourrait être un champ électromagnétique pulsé dans la gamme des hautes fréquences. »


Le traumatisme des plantes s’explique pourtant assez aisément par une simple pression (et pas obligatoirement de 4 ou 5 tonnes). Une simple planche de bois durant quelques jours et voila un traumatisme ! En y regardant de plus près, les traces ressemblent furieusement à …des traces de ripages de pneu ! Et c’est d’ailleurs ce que disent les gendarmes dans leur rapport « traces de ripage de pneumatiques »…

https://www.cnes-geipan.fr/fr/cas/1981-01-00849?field_agregation_index_value=Trans%20en%20Provence


Un récit en guise d’exemple…

Imaginons un court instant que nous sommes dans une rue relativement déserte, quelques lampadaires allumés, et parfois le bruit d’une voiture qui passe. Nous arrivons à une petite ruelle, sombre mais dont la visibilité est correcte.


Nous entrapercevons alors un homme (ou une femme) accroupis, avec un couteau dans la main. Du sang le macule manifestement, nous voyons des gouttes tomber au sol. En abaissant notre regard, un homme (ou une femme) est là, à terre, une tache de ce qui semble être du sang se répand sur le sol.

De cette scène, que déduisez-vous ? Laissez-vous un instant.


Plusieurs solutions s’offrent à vous. La première, inévitable est qu’un drame vient d’avoir lieu.

Mais pourquoi ? Le comment semble acquis puisque l’un des individus a encore le couteau en main. Qu’est-ce qui interdit de penser à un règlement de compte ? Une attaque, agression pour vol ? Une crise de démence ou de jalousie ? Ces pistes ne sont pas folles il est plus que probable que nous avons parmi ces hypothèses un scénario quasi certain. Un crime pour X raisons, c’est évident. Mais qu’est-ce que cette scène nous dit sur les deux individus ? Un est au sol (il faudrait s’approcher pour savoir s’il est décédé) et l’autre tient le couteau.


En vérité cette scène, imaginée ici mais qui s’inspire hélas d’un grand nombre de crimes, n’indique absolument rien sur la victime ou le ou la coupable. En effet, l’individu accroupi tente peut-être de sauver la victime ? Peut-être lui a-t’il juste enlevé le couteau près du corps pour lui prodiguer des soins ? Rien n’indique qu’en réalité la personne au sol n’est pas l’agresseur ! L’agressé lui ayant tenu la main avec le couteau, il lui arrache et il le blesse dans la bagarre ? Que l’homme ou la femme accroupi n’a pas assisté au drame et n’est là que par hasard, regardant incrédule un homme ou une femme à terre. Le couteau il l’a simplement ramassé par reflexe ?


Bref, il est juste évident ici qu’une scène ne donne que des indications et que nous interprétons. Dans mon scénario le témoin que vous êtes ne se trompe pas, il y a bien une personne au sol, un couteau et une personne accroupie. Vous êtes parfaitement fiable, vous dites la vérité. Ce qui chagrine c’est l’interprétation ! Seule une enquête permettrait de s’approcher de la vérité. Les détails ont une importance primordiale et pourtant ils sont nombreux les exoticiens à les rejeter. C’est idem en matière de témoignage OVNI.


Donc point de preuves ? Ni photographies ou vidéos, ni dans le témoignage ? Ni dans des traces ? Ni dans des pseudos débris technologiques… A moins d’adjoindre comme le font allégrement certains exoticiens, les Crop Circles ? Mais même là, le rapport VECA est imparable. La démonstration faite lors de la construction de celui de Sarraltroff en 2018 suffit à démontrer l’inanité des hypothèses extraordinaires dans ce domaine particulier. Il appartient désormais à ceux qui contestent les résultats et conclusions de cette expérience sociales de se prendre en main et d’invalider les principes VECA. Ils ne sont pas nombreux, et pour cause.


Donc plus de traces. Marliens comme Valensole, nous l’avons vu également dans d’autres billets, ne sont que des impacts de foudre. D’ailleurs il est curieux que peu de scientifiques ne se penchent sur ces impacts… N’aurions-nous rien à découvrir ?


Une des rares photos existante du fameux trou sur la trace de valensole. Remarquez le curieux plaçant un baton dedans...


En France, (oui encore, mais à l’étranger c’est pareil :

https://www.youtube.com/watch?v=OiDpTISJVJ8 )

Il y a eu pléthore de rencontres dites du 3éme type mais c’était jadis, comme en 1954 et années qui suivirent. Actuellement se mêlent rêves hypnagogiques ou hypnopompiques, rêves éveillé, utilisés par une frange de l’ufologie qui veut, par ce moyen, attester de la réalité d’un phénomène extérieur à l’individu.

L’ufologie est réduite à peau de chagrin alors certains inventent des théories, des hypothèses, quitte à se contredire soi-même ou les uns les autres sans que cela les gêne le moins du monde pour présenter ensemble des « théories » plus ou moins élaborées et plutôt moins que plus. La science demande des preuves, les leurs n’en sont pas. Des exoticiens vont toujours plus loin, s’ils reconnaissent que leurs démarches n’est pas scientifique, ils pérorent alors sur l’ouverture d’esprit et le ressenti.


Des implants ?

« Enfin désolé de le dire aussi brutalement mais la "preuve ultime" n'existe pas. Personne ne dit le contraire. Mais force est de constater qu'un seul "mégot" (c'est une image qu'emploie Christian Page) dont la composition échapperait à nos connaissances prouverait un truc peu ordinaire. » J'en veux pour preuve les histoires d'implants, que rien ne vient étayer et surtout pas l'ouvrage de Jacques Costagliola et qui résume l'ufologie en deux phrases sur lesquelles nouspourrions disserter longuement et nota celle-ci : "ce sont des artéfacts nés dans des cerveaux fragiles, crédules ou dérangés" !


Même Leir qui se disait pionnier dans la recherche et les analyses des implants n'osait pas soumettre ses implants et ses analyses à d'autres scientifiques. Comportement résolument anti-scientifique... Tout cela démontre le peu de sérieux de certains Grands Noms utilisant leurs titres(le fameux argument d’autorité). Bref, un seul implant dont l’analyse prouverait que sa fabrication ne peut être terrestre prouverait l'origine ET (son hypothèse), et malgré ses "études" il ne démontre que sa propre croyance. Re note : Corbell (encore lui) va faire un film sur ces implants, nul doute qu'il sera dans ce qui plaira aux exoticiens et sans contre -ton. Donc l'image du mégot est bien parlante. Ouvrir son esprit n'implique pas de la faire au point où le cerveau en tombe, il faut des faits solides !


Le fameux docteur Leir montrant un implant...


Détaillons un peu : « À partir de 1994, des objets soupçonnés d'être des implants aux formes différentes (type échardes de verre, pièces de métal, fibres de carbone) et aux localisations diverses (oreilles, pieds, mains) furent signalés. Le podiatre Roger K. Leir a participé à l'ablation de 12 implants, soupçonnés d’être d’une origine exotique, au cours des années 1990. Mais en s'appuyant sur l'avis du médecin renommé Virgil Priscu ("pas de mystère, pas d'implants"), l'enquêteur sceptique Joe Nickell rapporte que ces objets semblent d'être plutôt des objets ordinaires qui sont entrés dans le corps à la suite des chutes ou en marchant à pieds nus. Cet avis est également corroboré par le fait que ces objets ont été le plus souvent trouvés aux jambes, pieds et mains. Cependant, Leir prétend que le 1er implant qu'il a retiré aurait été analysé par le Los Alamos National Laboratory et que celui aurait conclu que cet objet est constitué de matériaux semblables aux météorites et qu'il s'agirait d'un objet manufacturé. Keir note aussi que les implants sont toujours observés dans la partie gauche du corps, que les tissus alentour ne présentent aucune trace d'infection mais s'avèrent anormalement innervés, et qu'il n'a jamais pu déceler un quelconque point d'entrée dans le corps. » On aurait aimé un autre avis .

(Source :https://wikimonde.com/article/Implant_extraterrestre)


Lorsqu’une démonstration est faite, par exemple à propos de l’effet Bokeh, l’ « exoticien sachant » vous dira que oui mais le PAN (UAP ou OVNI) se cache derrière. Lorsque la démonstration prouve que la direction est dans l’axe d’une l’étoile, qu’en superposant la vidéo et une carte du ciel, c’est bien l’étoile Altair qui est responsable de l’effet Bokeh, on vous dit … « oui mais les militaires l’ont peut-être fait exprès pour cacher la vérité ! » Quelle vérité ? Pourquoi ? Dans quel but ? Car si c’est pour nous cacher la vérité à propos des UAP voilà 70 ans que nous entendons le même discours. Cet argument, qui n’en est pas un, sent le moisi à plein nez. Il faut être particulièrement naïf pour y croire. Un secret impliquant la sécurité nationale de tous les pays du monde, ne le reste jamais vraiment longtemps, le nombre de personnes que cela nécessite multiplie les causes de révélation.


Ce « secret » nous l’avons eu pour l’affaire Roswell, depuis contradictions sur contradictions. et on nous ressort régulièrement que c’est pour cacher la vérité… On tourne en boucle mais cela n’entame en rien la foi et/ou le prosélytisme de gens avides de gloriole et/ou de main mise sur des esprits n’ayant pas les ressources nécessaires pour contrer leurs affirmations. Nous avons même pu lire au détour d’une discussion beaucoup d’excuses bateau, des changements dans les affirmations et que la charge de la preuve nous reviendrait à nous les ufo-sceptiques ! Or nous n'affirmons rien de non démontrable. Cette charge la revient bien aux exoticiens. Si, à la rigueur, on m’avait dit « on ne s’est pas compris » j’en aurais pris ma part mais le côté mauvaise foi semble leur être une seconde nature.

Penser c’est bien, croire n’est pas une tare loin de la, mais, en ufologie exoticienne où est le protocole de recherches ? C’est pourtant le préalable indispensable à toute validation ! Témoignages, implants, matériel dits ET, tout cela ne se base que sur des envies de croire, jusqu’à preuve du contraire.


Les ufo-sceptiques ne sont pas des « négationnistes » (2) ou des « dictateurs de la pensée », arguments eux aussi bien moisis qui ne satisfont que l’ego de celui qui les emploie et ravi ses suiveurs comme des moutons. Résoudre quelques affaires de PAN de façon prosaïque n’est pas la destruction de toute la phénoménologie. Finalement l’attribut de négationniste de la vérité pourrait vous être retourné ami(es) exoticien(ne)s puisque vous fermez les yeux devant les évidences. Vous utilisez le crédit apporté à un cas comme quelque chose de démontré alors que souvent il s’agit juste d’un argument pour tenter d’abuser de la crédulité et persuader autrui dans des buts peu nobles.

Les bonnes questions à se poser sont de savoir pourquoi certains cas sont non résolus et non pas conclure dessus. Un cas inexpliqué n’est pas la garantie de l’extraordinaire ! Le plus important est d’apprendre, non de croire !


Conclusion :

Les sceptiques en Ufologie n’ont pas la plus belle part face aux exoticiens qui ré écrive les histoires et les faits. Nous les ufo-sceptiques cumulons les handicaps et chaque propos se doit d’être sourcé, vérifié, étayé. Il nous faut également rendre compte de la totalité des faits et dires. Ce qui n’engage nullement les exoticiens pour qui une simple affirmation suffit. C’est ainsi que le mythe de la «soucoupe » pris peu à peu corps au détriment de la réalité difficile à rétablir.


Jadis, les Historiens, constatant les dérives et autres sornettes à propos de l’épopée de J D’Arc, parlaient de mythographe.


Le mythographe ne cherche pas, il sait. Il écrit ce qu’il croit, ce qu’il pense être, ce qui va dans ce qu’il attend. Il prend ses sources dans les articles résolument mystérieux, laissant une part à l’imaginaire qu’il comble d’aisance intellectuelle qui confine à la fainéantise des vérifications. C’est tellement plus pratique.


Si une hypothèse suffit, il s’en contente. Si elle offre quelques faiblesses il comble avec d’autres hypothèses, parfois contradictoires. Bientôt tout cela se transforme en certitude (Voir OVNI et Nucléaire par exemple). Cette sorte d’exoticiens est dans la conviction, pas dans la méthode.

Une part des ufologues d’aujourd’hui sont les nouveaux mythographes 2.0


Rêvez donc puisque cela n’est pas interdit, mais n’affirmez pas, on vous demandera des comptes.




Ufo l’savoir non ?

P Seray

(Septembre 2022)


(1) - Cette idée fixe que les UAP de la Navy représente un saint graal ufologique est curieuse. Certes, il y a là l'argumentd'autorité qui joue à : des militaires, le pentagone, une personne (Elizondo) qui affirme avoir été en charge d'un projet sur les UAP - jamais prouvé au passage - tout cela constitue autant de biais pour une saine analyse de la chose. Mais surtout, les vidéos sont pourries, il existe des cas nettement plus pertinents et spectaculaires dans la casuistique ufologique. Jadis c'était des Trans-en Provence; l 'Amarante, Krine, des cas de pilotes (encore et toujours l'argument d'autorité mis en avant), ou des Valensole, des Quarouble (le roublard Dewilde) etc... et plus récemment la Navy , le Pentagone et ses UAP sont loin, bien loin de nous faire rêver autant que nos anciennes histoires de "soucoupes". Le côté pro-américain des entités des UAP ressemble passablement aux petits-gris d'un Guieu mais qui (cette fois) plaçait les français en tête de la lutte contre la non révélation de choses incroyables. Changez juste le contexte, l'histoire et vous avez le même schéma des envies de s'exclamer et de croire. Je ne suis pas loin de penser que les ufologues n'apprennent jamais rien ou bien oublie bien vite..). L'étude du cas par cas est nettement plus enrichissante.


(2) - Ce qui il y a d’incroyable c’est cette mauvaise foi d’exoticiens « sachants ». Les affirmations pleuvent, les éléments permettant d’appréhender avec sérénité leurs affirmations sont absents. Lorsque nous les demandons nous sommes arrogants, condescendants, pédants. Mais nous n’avons toujours pas ces éléments.

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